Sylvia Pinel le 5 janvier 2017 à Paris. | JACQUES DEMARTHON / AFP

C’est un programme très favorable aux entreprises, avec notamment une très nette baisse de l’impôt sur les sociétés, qu’a présenté la candidate du Parti radical de gauche (PRG) à la primaire organisée par le PS, Sylvia Pinel, jeudi 5 janvier.

Mme Pinel, qui a rejoint la primaire des 22 et 29 janvier à la suite du retrait de François Hollande, a présenté son projet non « comme un catalogue de mesures ou de promesses éparses », mais comme un « projet cohérent » qu’elle a en partie assorti de financements. Elle a promis de défendre le bilan du quinquennat tout en se projetant sur « l’après-2017 ».

Entreprises, sérieux budgétaire, sécurité, éducation, la seule femme à concourir dans la primaire s’est décrite comme porteuse d’un projet pour « la gauche de gouvernement », ne manquant pas d’égratigner ses concurrents, en particulier les représentants de la gauche du Parti socialiste, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, sans jamais les nommer néanmoins.

Elle a d’ailleurs refusé de répondre à une question sur les consignes qu’elle donnerait à ses troupes pour la présidentielle si l’un de ses candidats l’emportait à la fin de janvier.

Légalisation du cannabis

L’ancienne ministre a également défendu sa « singularité » radicale, « le plus vieux parti de France », en proposant la légalisation du cannabis qui permettrait, selon elle, de faire 2 milliards d’euros d’économies, l’accès à la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes, l’école obligatoire à partir de 3 ans ou encore le droit de vote aux étrangers et la reconnaissance du droit de mourir dans la dignité.

Sur le terrain économique, Mme Pinel a proposé de ramener le taux de l’impôt sur les sociétés à 20 %, contre 30 % environ à l’heure actuelle, en élargissant l’assiette aux bénéfices réalisés par les entreprises à l’étranger.

Elle a également défendu la création d’un crédit d’impôt pour favoriser les CDI (1,5 % de la masse salariale, jusqu’à 2 SMIC) et le transfert des cotisations famille des entreprises vers la fiscalité mais sans hausse de la fiscalité des ménages.

Ces mesures sont notamment financées par la suppression du CICE (environ 40 milliards par an), mais aussi par les gains escomptés grâce à la réforme de l’impôt sur les sociétés, en restant dans la limite d’un déficit public équivalent à 3 % du produit intérieur brut et avec des mesures systématiques de compensation entre dépenses et économies.