Francois Hollande, le 6 janvier, à Mont-de-Marsan. | CAROLINE BLUMBERG / AFP

François Hollande a affirmé lors de ses vœux aux armées, vendredi 6 janvier, que la part du budget français consacré à la défense, actuellement « au-dessus de 1,8 % » du produit intérieur brut (PIB), devrait « aller vers 2 % » sur les cinq prochaines années. Le chef de l’Etat, qui a renoncé à briguer un second mandat en 2017, a tenu ce discours sur la base aérienne de Mont-de-Marsan (Landes), dont environ 800 militaires sont engagés dans des opérations extérieures au Sahel, en Irak et Syrie.

Saluant la mémoire de tous les militaires français « morts au champ d’honneur » en opération extérieure et tous « ceux qui ont donné leur vie pour la France toutes ces dernières années », M. Hollande a rappelé que le budget de la défense pour 2017 serait déjà augmenté de 600 millions d’euros.

« Les Français savent ce qu’ils vous doivent, ils mesurent les risques que vous prenez et les sacrifices que vous acceptez. En leur nom, je veux vous témoigner ma gratitude. »
« C’est un prix du sang très élevé, mais c’est aussi la place et l’honneur de nos armées que d’être en première ligne dans le combat que nous menons pour la paix, pour la liberté et pour les valeurs de la République »

Le chef des armées a aussi eu une pensée pour « les familles marquées par le chagrin ». « Je suis toujours saisi par leur dignité, et même par leur fierté, avec le sacrifice de leurs enfants. Ils savent pourquoi ils sont morts, c’était le sens même de ce qu’ils avaient voulu donner en s’engageant pour nos armées ».

Un monument aux soldats morts en opération

François Hollande a également annoncé la pose de la première pierre d’un monument en hommage aux soldats français morts en opération extérieure, prévue le 23 mars, au parc André-Citroën, à Paris.

« J’ai voulu que le 23 mars une cérémonie puisse marquer le lancement d’un projet de monument des opérations extérieures. Il sera érigé à Paris en mémoire de nos 600 soldats, aviateurs et marins morts pour la France en opération extérieure depuis cinquante ans. »

M. Hollande a conclu en insistant sur la nécessité, selon lui, de « rappeler le lien essentiel entre la nation et son armée. Ce lien, c’est le chef de l’Etat qui le représente. »