Un détenu tué par un autre à la prison de Vendin-le-Vieil
Un détenu tué par un autre à la prison de Vendin-le-Vieil
Le Monde.fr avec AFP
Le parquet de Béthune évoque une probable « bagarre dans une cellule », sans pouvoir donner plus de précisions à ce stade de l’enquête.
Un détenu a été tué, lundi 9 janvier, par un autre prisonnier au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), près de Lens, a-t-on appris auprès de l’administration pénitentiaire. « Je vous confirme la mort d’un détenu par un autre aujourd’hui », a déclaré Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires, confirmant une information de BFMTV.
Contacté, le parquet de Béthune a indiqué que l’homicide s’était produit vers 14 h 30, évoquant une probable « bagarre dans une cellule », sans pouvoir donner plus de précisions à ce stade de l’enquête, confiée à la police judiciaire.
Le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, conçu pour accueillir environ 230 prisonniers, est un établissement très récent, dont la construction s’est achevée en septembre 2014.
Il est « l’un des derniers établissements issus de la loi d’orientation et de programmation pour la justice de 2002 », selon le site internet de l’Agence publique pour l’immobilier de la Justice (Apij). « En prévision de l’arrivée des personnes détenues condamnées à de longues peines, des dispositifs de sûreté très perfectionnés ont été installés à Vendin-le-Vieil », indique le site.
Des précédents
Mi-novembre, un détenu brésilien d’une quarantaine d’années avait été retrouvé pendu dans sa cellule de cet établissement sous haute sécurité. En juillet, un surveillant y avait été victime d’une prise d’otage par deux détenus. Trois heures durant, il avait été menacé par un manche de fourchette taillée, dans la cellule de l’un des prisonniers. Les deux détenus, qui réclamaient leur transfert vers un autre centre pénitentiaire, avaient fini par se rendre et avaient été interpellés par le Raid.
En septembre 2015, un détenu était également parvenu à retenir le numéro 2 de l’établissement sous la menace d’un couteau pendant trois heures. En février 2016, il a été condamné en appel à six ans de prison supplémentaires par la cour d’appel de Douai (Nord).