Le patron de Facebook recrute le stratège de la campagne d’Obama pour la Zuckerberg Initiative
Le patron de Facebook recrute le stratège de la campagne d’Obama pour la Zuckerberg Initiative
David Plouffe va devenir le lobbyiste en chef de cette organisation caritative. Mark Zuckerberg a également recruté Ken Mehlman, qui avait dirigé la campagne de George W. Bush en 2004.
David Plouffe – ici en septembre 2009 – a mené Barack Obama à la victoire en 2008. | © STRINGER FRANCE / REUTERS
C’est un talent important du monde de la stratégie politique que viennent de recruter Mark et Priscilla Zuckerberg pour leur organisation caritative. Mardi 10 janvier, le médiatique patron de Facebook a annoncé l’arrivée de David Plouffe, le directeur de la campagne présidentielle de Barack Obama qui l’avait mené à la victoire en 2008. Il siège également au conseil d’administration d’Uber, un statut qu’il conservera. David Plouffe va ainsi devenir le lobbyiste en chef de la Chan Zuckerberg Initiative, créée en 2015 par les deux époux, dont les principaux domaines d’activité sont l’éducation, la santé et la science.
Ce n’est pas le seul « spin doctor » que les Zuckerberg ont décidé de placer à leurs côtés. Ils ont aussi annoncé l’arrivée de Kenneth (« Ken ») Mehlman, qui avait dirigé la campagne présidentielle de George W. Bush en 2004. Ces deux recrutements devraient faciliter les échanges de l’organisation avec le monde politique, et notamment Washington, pour faire progresser ses causes. « David et Ken ont bâti des campagnes pour des partis différents, mais se sont aussi retrouvés pour travailler sur des questions comme le mariage pour tous », a expliqué Mark Zuckerberg sur son réseau social.
Soupçons d’ambitions politiques
Le lobbying politique « a toujours fait partie de notre approche », poursuit-il. L’an dernier, « j’ai expliqué comment il fallait changer le fait que notre gouvernement dépense cinquante fois plus pour soigner les gens malades que pour trouver des remèdes afin que les gens ne tombent pas malades dès le départ », rappelle le milliardaire, qui a annoncé l’an dernier son intention de « guérir toutes les maladies ».
Ces deux nominations surviennent alors que certains observateurs s’interrogent sur d’éventuelles ambitions politiques de Mark Zuckerberg. L’an dernier, des modifications des règles de gouvernance de Facebook avaient beaucoup fait parler d’elles : ainsi le fondateur du réseau social peut garder le contrôle de l’entreprise s’il quitte son poste pour moins de deux ans, « dans le cas où il serait nommé à un poste de responsabilité gouvernementale ». Sa traditionnelle bonne résolution, publiée le 3 janvier, avait aussi des airs de campagne éctorale : Mark Zuckerberg a prévu de visiter pendant l’année tous les Etats du pays, pour rencontrer de nombreux Américains aux profils différents.