Une information judiciaire a été ouverte jeudi 12 janvier à l’encontre de Renault pour « tromperie sur les qualités substancielles et les contrôles effectués ». | LOIC VENANCE / AFP

Si les contrôles effectués sur des véhicules Renault montrent des émissions polluantes dépassant les normes autorisées, « c’est aussi le cas d’autres constructeurs, dans une mesure différente. Il pourrait donc y avoir d’autres enquêtes », a indiqué Ségolène Royal dans le Journal du Dimanche (JDD) à paraître dimanche 15 janvier.

Le parquet de Paris a ordonné jeudi l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de Renault pour « tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués ». La ministre de l’écologie avait mis en place une commission d’experts indépendants en octobre 2015, suite au scandale Volkswagen. Cette commission a mené des tests sur une centaine de véhicules vendus en France.

« C’est à l’enquête de déterminer si Renault a utilisé un logiciel truqueur comme l’a fait Volkswagen, » a commenté Ségolène Royal. « La justice dira s’ils ont juste utilisé les failles du système. Je n’ai aucune raison de penser que Renault a triché comme Volkswagen », a-t-elle ajouté.

« Tous ceux qui dépassent devront eux aussi rendre des comptes et dire ce qu’ils comptent faire », a affirmé la ministre, soulignant que « le plan d’amélioration de Renault est en cours de validation par le centre national de réception des véhicules ».

2,5 millions de vignettes Crit’Air commandées

Par ailleurs, la ministre a annoncé que 2,5 millions de vignettes « Crit’Air », obligatoires pour les véhicules à Paris à partir de lundi, ont été demandées. « Cela avait commencé très doucement mais tout s’est accéléré notamment après le pic de pollution », a-t-elle commenté dans l’hebdomadaire.

Pendant les pics de pollution, la circulation alternée - plaques pair ou impair - sera remplacée par une circulation différenciée, selon les émissions du véhicule, et, donc, la catégorie de vignette. « Ce système est quand même plus intelligent que les plaques pair ou impair », estime Ségolène Royal, rappelant que seuls les véhicules zéro émission recevront la pastille verte.