Le président iranien s’oppose à une renégociation de l’accord nucléaire si Trump le demande
Le président iranien s’oppose à une renégociation de l’accord nucléaire si Trump le demande
Le Monde.fr avec AFP
Le président élu des Etats-Unis a récemment réitéré son opposition franche à cet accord, et a nommé à des postes clés de son administration des personnalités ouvertement anti iraniennes.
« L’accord nucléaire est terminé, il a été approuvé au Conseil de sécurité de l’ONU et est devenu un document international. C’est un accord multilatéral et cela n’a pas de sens de vouloir le renégocier », a déclaré M. Rohani. | ATTA KENARE / AFP
L’Iran refusera de « renégocier » l’accord nucléaire si le président élu américain, Donald Trump, en fait la demande, a déclaré mardi 17 janvier le président Hassan Rohani lors d’une conférence de presse à Téhéran.
« L’accord nucléaire est terminé, il a été approuvé au Conseil de sécurité de l’ONU et est devenu un document international. C’est un accord multilatéral et cela n’a pas de sens de vouloir le renégocier », a déclaré M. Rohani en réponse à une question sur une éventuelle demande de M. Trump en ce sens, le futur président républicain exprimant régulièrement son opposition à cet accord.
Ce dernier a en effet déclaré dans un entretien aux quotidiens allemand Bild et britannique The Times que cet accord était « un des pires jamais conclus, (…) un des plus stupides », tout en refusant de dire s’il a ou non l’intention de le remettre en cause.
L’UE s’oppose à Trump
« M. Trump, le président élu, a eu différentes déclarations disant que l’accord nucléaire ne le satisfaisait pas, que ce n’était pas un bon accord ou encore que c’était le pire accord, a déclaré M. Rohani. Ce sont plutôt des slogans […] Et je ne pense pas que lorsqu’il entrera à la Maison Blanche, il se passera quelque chose. »
Donald Trump a nommé à des postes clés de son gouvernement des personnalités ouvertement anti-iraniennes, à commencer par le secrétaire d’Etat Rex Tillerson, qui veut une « révision complète » de l’accord conclu en juillet 2015 entre Téhéran et six grands pays (Etats-Unis, Chine, Russie, Allemagne, France et Royaume-Uni) et entré en vigueur il y a un an, le 16 janvier 2016.
Contrairement à M. Trump, l’Union européenne (UE) a dit qu’elle se conformerait à l’accord, qu’elle considère comme « extrêmement important » en particulier pour la sécurité du continent.