Les Voix de l’économie : Quel avenir pour le travail ?
Les Voix de l’économie : Quel avenir pour le travail ?
Les représentants de think tanks de sensibilités diverses livrent leurs analyses et prescriptions sur les principaux enjeux économiques de la campagne présidentielle. Deuxième volet : l’emploi.
Après la soirée-débat publique du 14 novembre 2016, qui avait pour thème « Qu’est-ce qu’un impôt juste ? », Le Cercle des économistes organise au journal Le Monde, mercredi 18 janvier, le deuxième des trois débats sur les principaux enjeux économiques et sociaux de l’élection présidentielle de 2017, autour du thème « Où va le travail ? ».
Ce cycle de débats regroupe des personnalités issues de dix think tanks et d’institutions de réflexion : Attac, Coe-Rexecode, Le Cercle des économistes, Les Economistes atterrés, La Fabrique écologique, La Fabrique de l’industrie, la Fabrique Spinoza, la Fondapol, la Fondation Concorde, la Fondation Jean-Jaurès, Generation Libre, l’Institut de l’entreprise, l’Institut Montaigne, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et Terra Nova.
A lire sur le sujet :
– Les prémices de la révolution numérique, par Jean-Hervé Lorenzi (Le Cercle des Economistes). Actuellement en phase de transition, le progrès technique détruit plus d’emplois qu’il n’en crée, mais sera bénéfique au marché du travail, à long terme.
– « Les économistes apportent peu de solutions pour réduire la “bipolarisation” du marché du travail », par Patrick Artus (Le Cercle des Economistes). La concentration de la création d’emplois aux deux bouts de l’échelle des qualifications est à l’origine de la crise de légitimité de nos modèles sociaux et politiques.
– De nouvelles lois pour le monde du travail de demain, par Erell Thevenon-Poullennec (Institut de l’entreprise). Les nouvelles technologies induisent de nouvelles formes d’emploi. Le législateur doit les encadrer pour protéger au mieux les travailleurs.
– Pour le plein-emploi des intelligences, par Thomas Coutrot (Attac). Lutter contre le chômage requiert de changer la gouvernance et la finalité des entreprises, pour substituer au pouvoir de la finance la recherche du bien commun.
– « Il est urgent de modifier la définition actuelle du contrat de travail », par Emmanuelle Barbara (Génération Libre). Ce n’est plus seulement l’emploi qui est en mutation, mais aussi notre relation à ce qu’est devenu le travail.
– Plus de ressources pour la formation des travailleurs, par Bertrand Martinot et Estelle Sauvat (Institut Montaigne). Le compte personnel d’activité lancé par le gouvernement, en janvier, ne va pas assez loin. Il faut doter les salariés de plus de moyens pour rebondir.
– La révolution numérique est une opportunité, par Anna-Christina Chaves (Fondation Concorde).
– La robotisation ne tue pas le travail, elle le transforme, par Vincent Charlet (La Fabrique de l’industrie).
– « La lutte contre le chômage est un enjeu trop sérieux pour reposer sur la seule politique de l’emploi », par Emmanuel Jessua (Institut d’études économiques Coe-Rexecode). La baisse du chômage viendra d’une amélioration de la compétitivité plutôt que par des mesures de court terme.
Le troisième et dernier débat aura lieu le lundi 28 mars avec pour thème « Quel nouveau contrat entre les générations ? ».