Bibop Gresta, co-fondateur et président de HTT, pose devant une maquette du train du futur Hyperloop, dans le salon du transport ferroviaire InnoTrans, à Berlin, le 20 septembre 2016. | JOHN MACDOUGALL / AFP

Hyperloop Transportation Technologies (HTT), l’une des entreprises américaines travaillant sur le projet de train futuriste à très grande vitesse Hyperloop a annoncé mercredi 18 janvier un accord en vue d’une potentielle liaison entre la ville tchèque de Brno et la capitale slovaque, Bratislava distantes de 130 kilomètres. Une liaison qui pourrait s’étendre ensuite jusqu’à Prague au nord-ouest de Brno et jusqu’à Budapest en Hongrie, au Sud de Bratislava.

L’accord signé mercredi entre HTT et la municipalité de Brno porte sur le lancement immédiat d’une étude « sur la faisabilité d’un système Hyperloop pour la ville, en mettant l’accent sur la connexion de Brno avec Bratislava » et « une vision pour également connecter Prague, la capitale tchèque », indique HTT dans un communiqué. « Puisque nous avons résolu tous les problèmes techniques, il est maintenant crucial pour nous de collaborer avec des gouvernements autour du monde » et les régulateurs, car « de nouvelles règles et cadres (juridiques) vont devoir être écrits », a commenté l’Allemand Dirk Ahlborn, cofondateur et directeur général de HTT.

Des capsules circulant sur des coussins d’air

L’idée du train Hyperloop avait été lancée en 2013 par le milliardaire Elon Musk, déjà derrière les voitures électriques Tesla et le lanceur de satellites SpaceX. Le concept consiste à propulser des passagers dans des capsules circulant sur des coussins d’air dans un tube à basse pression à une vitesse de 300 à 1 100 kilomètres heure, ce qui mettrait Brno à à peine un quart d’heure de Bratislava contre une heure et demie en train actuellement.

Premier test réussi pour Hyperloop, le train du futur
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Estimant n’avoir pas le temps de s’en occuper, Elon Musk a laissé son projet ouvert aux offres concurrentes de plusieurs entreprises souhaitant le développer et n’a investi d’argent dans aucune.

Face à HTT, une autre start-up américaine, Hyperloop One, est dans la course pour être la première au monde à déployer ce système de transport futuriste. Hyperloop One a ainsi annoncé début novembre le lancement d’une étude de faisabilité aux Emirats arabes unis pour propulser voyageurs et marchandises entre Dubaï et Abou Dhabi. Hyperloop One a testé son système pour la première fois en public en mai, dans le désert américain près de Las Vegas, et compte notamment parmi ses investisseurs la société française de chemins de fer SNCF, le conglomérat américain General Electric, le fonds souverain russe RDIF et le géant portuaire de Dubaï, DP World Group.

La SNCF s’intéresse de près à Hyperloop

La SNCF aurait pris une participation dans la société américaine Hyperloop Technologies, l’une des sociétés spécialistes de ce nouveau moyen de transport futuriste, qui devrait propulser à très haute vitesse (de 500 à 1 100 km/h) des capsules évoluant sur coussin d’air dans un tube à basse pression… Si le concept est connu depuis un siècle, l’entrepreneur Elon Musk l’a récemment relancé, suscitant le développement de plusieurs start-up. Sa société Space X doit ainsi construire une piste d’essai dans le Nevada pour ce nouveau système, encore loin d’être abouti. Selon BMF-TV, la SNCF a participé à la levée de fonds de 80 millions d’euros d’Hyperloop Technologies, mais la société ne le confirme pas officiellement.