Une centaine de combattants d’Al-Qaida tués dans un raid américain en Syrie
Une centaine de combattants d’Al-Qaida tués dans un raid américain en Syrie
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les frappes de Washington dans le pays se sont longtemps concentrées sur l’EI, mais depuis quelques mois, celles visant la nébuleuse terroriste se sont multipliées.
Un bombardement américain sur un « camp d’entraînement » de la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, a tué jeudi 19 janvier plus de 100 combattants d’Al-Qaida, a annoncé vendredi le Pentagone. L’opération a été effectuée en grande partie par un B-52 qui a largué 14 bombes, a précisé un membre du département de la défense à l’agence Reuters. Cette « rapide succession » de frappes avait pour but notamment de semer « la confusion » dans le groupe extrémiste.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) avait fait état dans la matinée d’une frappe aérienne contre une base du Front Fateh Al-Cham, ex-Front Al-Nosra – qui dit avoir rompu avec Al-Qaida – et parlait d’une quarantaine de morts. Le Pentagone n’a pas précisé s’il s’agissait de la même opération. Un autre responsable a affirmé à l’Agence France-Presse que les combattants tués appartenaient bien « au noyau dur » de la nébuleuse extrémiste.
Camp opérationnel depuis 2013
Les frappes américaines en Syrie se sont longtemps concentrées sur l’organisation Etat islamique (EI). Mais depuis quelques mois, les raids visant Al-Qaida – ou la Fateh Al-Cham, selon des sources syriennes – se sont multipliés. Selon le porte-parole du ministère de la défense, le capitaine Jeff Davis, plus de 150 djihadistes affiliés à la nébuleuse ont été tués dans ce type d’opération depuis le début de l’année.
M. Davis a en outre expliqué que le camp d’entraînement visé jeudi était opérationnel depuis 2013. « [Son] élimination affaiblit les opérations d’entraînement et décourage les islamistes extrémistes et les groupes rebelles syriens de rejoindre Al-Qaida sur le champ de bataille », a-t-il fait valoir.
La province d’Idlib est en grande majorité aux mains de Fateh Al-Cham, allié à plusieurs puissants groupes rebelles. Cette organisation est exclue de la trêve entre insurgés et régime, actuellement en vigueur en Syrie, et parrainée par la Russie et la Turquie.