Dans les bureaux de l'équipe de Benoît Hamon, dans la Tour Montparnasse, vers 20 heures, le 22 janvier. | Jean-Claude Coutausse/French-Politics pour "Le Monde"

Benoît Hamon et Manuel Valls sortent en tête du premier tour de la primaire à gauche, organisée dimanche 22 janvier, d’après les résultats diffusés à 21 heures par la Haute autorité de la primaire portant sur 882 639 bulletins de vote dépouillés.

Le député des Yvelines est pour l’instant crédité de 35,80 % des voix et l’ex-premier ministre de 31,40 %, ce qui les place en position de se qualifier pour le second tour, prévu le 29 janvier, à trois mois d’une présidentielle qui s’annonce difficile pour le vainqueur final, quel qu’il soit. Arnaud Montebourg, qui faisait partie des trois favoris du scrutin avec MM. Valls et Hamon, se situe pour l’instant en troisième position avec 17,95 % des suffrages.

Entre 1,5 million et 2 millions de votants

Les quatre autres candidats en lice sont, eux, largement décrochés. Vincent Peillon est crédité de 6,74 %, François de Rugy 3,73 %, Sylvia Pinel de 2,01 % et Jean-Luc Bennahmias de 1,02 %.

La participation au premier tour de la primaire à gauche s’élève « entre 1,5 million et 2 millions » à 20 h 40, a annoncé Thomas Clay, président de la Haute autorité de la primaire. Soit une participation largement inférieure à celle du premier tour de la primaire socialiste en 2011, qui s’était élevée à 2,66 millions de personnes, et loin derrière celle de la droite en 2016, qui avait réuni 4,3 millions d’électeurs.

Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a affirmé dimanche, dans une interview au Parisien, qu’avec « entre 1,5 et 2 millions » d’électeurs, le PS aurait « atteint (son) objectif ». Les organisateurs espèrent que la mobilisation des électeurs donnera au candidat choisi l’élan indispensable pour se hisser dans le duel présidentiel final, actuellement plutôt promis à François Fillon et Marine Le Pen. Les sondages placent pour l’instant le candidat du camp socialiste, quel qu’il soit, en cinquième position de l’élection présidentielle, derrière l’ancien ministre Emmanuel Macron et le représentant de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

Pour le parti né en 1971, l’enjeu va au-delà de la seule présidentielle de 2017 : il s’agit de faire la démonstration qu’entre l’option social-libérale d’Emmanuel Macron et la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon, il y a encore de la place pour une gauche plus centrale, susceptible de rassembler gauche « gouvernementale » et gauche « critique ».