Vue de Paris, le 8 décembre 2016. | LIONEL BONAVENTURE / AFP

Le Conseil de Paris devrait adopter, lundi 30 janvier, une mesure portant de 20 % à 60 % la surtaxe appliquée aux logements vacants dans la capitale. Instaurée en 2015, cette surtaxe imposait jusqu’à présent aux propriétaires de pied-à-terre situés en zone tendue de payer une taxe d’habitation majorée de 20 %.

En novembre, l’Assemblée nationale avait adopté un amendement accordant aux maires des communes concernées la possibilité de moduler leur taxe d’habitation. La Mairie de Paris, dont la situation budgétaire est tendue, s’est engouffrée dans la brèche. Dans la capitale, le nombre de résidences secondaires a bondi de 43 % entre 1999 et 2014, selon l’Insee, pour atteindre 107 000 unités, soit 7,5 % du parc de logements.

« Dans une ville aussi dense que Paris, où il est très difficile de construire, contrôler l’occupation des logements est stratégique, explique Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris chargé du logement et de l’hébergement. Taxer davantage les résidences secondaires incitera leurs propriétaires à les vendre ou à les louer à l’année, ce qui augmentera l’offre locative. Notre objectif est que ces logements bénéficient en priorité aux Parisiens. »

Au-delà de la lutte contre la pénurie de logements, cette mesure devrait permettre à la Mairie de Paris de récupérer quelques millions d’euros pour son budget 2017. Grâce à la surtaxe, la ville récoltait 20 millions d’euros par an. Elle en espère désormais 43 millions supplémentaires.