Une équipe de secouristes travaillant dans les décombres de l’hôtel Rigopiano dans la région des Abruzzes (Italie), le 23 janvier 2017. | AFP / CNSAS

Une semaine après l’avalanche qui a dévasté un hôtel dans les Abruzzes, les secouristes continuent d’extraire des corps des décombres. Mercredi 25 janvier, les pompiers ont annoncé en avoir extrait sept autres, portant à 24 le nombre de morts confirmés.

Les pompiers ont récupéré un homme vers 21 h 30 mardi ; deux femmes et un homme dans la nuit ; un homme et une femme au petit matin mercredi ; et une femme dans la matinée.

Onze personnes ont déjà été sorties vivantes des décombres de l’hôtel Rigopiano, certaines après avoir survécu deux jours sous un amoncellement de neige et de débris. Cinq personnes restent portées disparues, mais les secours estiment que l’espoir de retrouver d’autres survivants est désormais quasi nul.

Mardi, cinq corps avaient déjà été extraits de l’hôtel détruit par 120 000 tonnes de neige le mercredi 19 janvier. Malgré le percement de nouveaux goulets d’accès, les recherches avancent lentement, souvent à mains nues par crainte d’éboulements à l’intérieur du bâtiment. « Nous ne nous arrêterons pas de chercher tant que nous n’aurons pas la certitude qu’il n’y a plus personne » sous les décombres, a assuré un responsable de la protection civile, Luigi D’Angelo.

« Crise sans précédent »

Le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, a dressé un premier bilan devant le Sénat mercredi. « Tous les efforts ont été faits sur le plan humain, organisationnel et technique pour essayer de sauver des vies humaines », a-t-il assuré, alors qu’en plus de l’avalanche, au moins cinq personnes ont été tuées par le froid ou le séisme, des centaines d’habitants coupés du monde et des dizaines de milliers de foyers privés de courant pendant plusieurs jours.

Face à cette « crise sans précédent », jusqu’à 11 000 personnes ont été mobilisées dans plus de 3 500 missions de secours par terre et plus de 300 par hélicoptère, tandis que 200 secouristes, arrivés les premiers après des kilomètres à ski dans la nuit et sous les bourrasques de neige, ont participé aux opérations dans les décombres de l’hôtel enseveli, a rappelé M. Gentiloni.

Enquête pour homicide involontaire

Parallèlement aux recherches, la justice italienne enquête sur le passé de l’hôtel Rigopiano et l’enchaînement des événements pour savoir si la catastrophe aurait pu être évitée. Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte pour déterminer si tous les risques avaient été pris en compte, dans la construction de l’hôtel comme dans le déroulement de la journée de mercredi.

Lors d’une conférence de presse lundi, la procureure de Pescara, Cristina Tedeschini, a relevé « un manque d’efficacité et des interférences » dans les communications le jour du drame, tout en ajoutant qu’il était trop tôt pour assurer qu’une meilleure organisation aurait pu sauver des vies.

Avalanche : un hôtel enseveli sous la neige en Italie
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