Le premier ministre Bernard Cazeneuve a reçu lundi 30 janvier Benoît Hamon, vainqueur de la primaire à gauche. | © PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Le premier ministre, Bernard Cazeneuve, a reçu lundi 30 janvier pendant une heure et demie Benoît Hamon, vainqueur de la primaire à gauche. Il a ensuite pris la parole pour assurer le candidat de son soutien, tout en le mettant en garde sur la défense de l’action gouvernementale depuis 2012.

La gauche « ne réussira pas sans assumer le bilan du quinquennat de François Hollande dont nous avons toutes les raisons d’être fiers des progrès qu’il aura grandement contribué à rendre possibles », a averti M. Cazeneuve. « Je l’ai dit en toute franchise, clairement, nettement à Benoît Hamon », a-t-il poursuivi.

Un quinquennat « bon sur certains aspects »

Le premier ministre a vanté le bilan du gouvernement, en particulier « le mariage pour tous, le compte d’activité personnel ou la garantie jeune ». « La campagne électorale si elle veut réussir devra prendre appui sur les immenses progrès » du quinquennat, a-t-il encore dit, citant « la généralisation du tiers payant, la réorientation de l’Union européenne » ou encore l’accord sur le climat.

Pour le chef du gouvernement, Benoît Hamon tire de la primaire « la légitimité, qui le place face à une responsabilité imminente : celle de convaincre nos citoyens. C’est à lui de rassembler, de trouver les mots, les gestes, les thèmes pour le faire ».

De son côté Benoît Hamon, s’exprimant devant la presse, a déclaré que le quinquennat Hollande avait été « bon sur certains aspects, plus discutable sur d’autres ». « Bernard Cazeneuve, quel que soit son talent, ne m’a pas convaincu sur la loi travail », a notamment souligné celui qui souhaite abroger la loi El Khomri.

Il a par ailleurs expliqué qu’il entendait « maintenir le cap, l’horizon qu’il a dessiné », tout en « s’enrichissant des contributions des uns et des autres ».