François Fillon et sa femme entendus par la police
François Fillon et sa femme entendus par la police
Cette audition s’inscrit dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte, le 25 janvier, sur les chefs de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits.
Penelope et François Fillon, lors du meeting du candidat Les Républicains à la présidentielle, dimanche 29 janvier à La Villette. | ERIC FEFERBERG / AFP
François Fillon et son épouse, Penelope, étaient entendus, lundi 30 janvier, par les policiers de l’Office central contre la corruption et la lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) selon les informations du Monde, confirmant celles avancées par BFM TV.
Cette double audition s’inscrit dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte mercredi sur les chefs de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits, après la publication d’un article du Canard enchaîné sur l’emploi de Penelope Fillon comme assistante parlementaire et comme collaboratrice à la Revue des deux mondes.
Assistante parlementaire entre 1998 et 2002, puis en 2012
Selon Le Canard enchaîné, l’ancien premier ministre a employé sa femme comme assistante parlementaire entre 1998 et 2002, puis six mois en 2012. Elle touchait alors un salaire de 3 900 euros brut mensuels puis de 4 600 euros.
Entre 2002 et 2007, elle a aussi été collaboratrice de Marc Joulaud, le suppléant qui a occupé le siège de M. Fillon lorsqu’il est devenu ministre des affaires sociales, puis ministre de l’éducation nationale. Son salaire a alors augmenté, pour atteindre jusqu’à 7 900 euros brut. L’hebdomadaire satirique a calculé que le total perçu pendant toutes ces années a été de 500 000 euros.
Dans les faits, rien n’interdit à un parlementaire de salarier des proches. En revanche, cette rémunération doit correspondre à un travail réel. Il en va de même pour une société d’édition.
Vendredi, deux témoins essentiels, la biographe de François Fillon, Christine Kelly, et l’ancien directeur de La Revue des deux mondes Michel Crépu avaient été entendus à Nanterre par les policiers de l’Office central contre la corruption et la lutte contre les infractions financières et fiscales chargés de l’enquête.