Trois mois après avoir été contraint de le retirer de la vente en catastrophe, GoPro a annoncé le mercredi 1er février qu’il commercialisait de nouveau le Karma, son premier drone. L’appareil est d’ores et déjà disponible aux Etats-Unis mais dans en quantités limitées, indique la firme dans un communiqué. Il sera distribué en Europe « au printemps ».

La diffusion du Karma avait été brutalement interrompue en novembre après que des clients se soient plaints de défaillances subites des moteurs en plein vol. Les 2 500 unités en circulation avaient été remboursées à leurs utilisateurs. Selon GoPro, « le problème, qui se situait au niveau du mécanisme de verrouillage de la batterie, a été résolu ». Le constructeur indique avoir « retravaillé sur ce système de fixation, dont une nouvelle version équipe désormais le Karma nouvelle génération ».

Le Karma peut être livré dans un sac à dos qui permet de le déployer rapidement. | Gabe Sullivan

Cette erreur de conception, à cause de laquelle le quadricoptère pouvait tomber comme une pierre, fait quand même désordre. D’autant que le Karma, premier modèle de drone conçu par GoPro – qui traverse actuellement une période très difficile –, avait été lancé avec presque un an de retard. Au CES de Las Vegas, début janvier, Nick Woodman, le patron de la société, se consolait comme il pouvait en soulignant que la défaillance provenait d’une erreur de conception mécanique et ne mettait pas en cause le cœur du savoir-faire technologique de GoPro. Cet appareil qui se présente comme le prolongement naturel des caméras portatives de la marque et s’adresse tout particulièrement à « la communauté GoPro » avait lors de son lancement reçu d’assez bonnes critiques. Sa principale originalité est la possibilité de facilement détacher le stabilisateur trois-axes pour être combiné à la poignée Karma Grip, afin de le tenir à la main ou le fixer sur soi.

Le drone de GoPro n’est pas forcément un monstre de style mais il est trés plat et ne dépasse pas 1 kg. | Bret Jones

Ce profil de couteau suisse lui apporte une certaine polyvalence. Pour le reste, le Karma embarque la nouvelle caméra HERO5 qui lui permet de filmer en 4K et de prendre des photos en 10 Mégapixels. La radiocommande à écran tactile permet de ne pas avoir à utiliser un smartphone ou une tablette. Plusieurs modes de vol pré-programmés sont disponibles : décollage et atterrissage automatiques, « dronie », retour autonome au point de départ, vol en orbite. L’autonomie annoncée est de vingt minutes et le poids est de 1 kg. Aux Etats-Unis, les tarifs n’ont pas été modifiés. Lors de son lancement, GoPro avait annoncé des tarifs de 869,99 euros pour le Karma seul et 1199,99 euros pour un modèle équipé de la caméra HERO5 Black.

Les bras du Karma se replient pour faciliter son transport. | Nick Keating

Alors que certains constructeurs, tel Parrot, sont mis à rude épreuve et que le marché des drones de loisirs commence à donner quelques signes d’essoufflement, GoPro aura fort à faire pour imposer ce nouveau produit. Au moins, la firme américaine dispose-t-elle d’une petite fenêtre de tir. Le leader mondial DJI peine à produire son Mavic-Pro en quantités suffisantes et aucun lancement significatif de nouveaux produits grand public n’est intervenu ces derniers mois. Apparemment sûr de lui, Nick Woodman a déjà prévenu que GoPro entendait constituer toute une gamme de drones.

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