Ecoles de commerce : postbac, après une prépa ou via les admissions parallèles, toutes les façons d’y entrer
Ecoles de commerce : postbac, après une prépa ou via les admissions parallèles, toutes les façons d’y entrer
Par Diane Galbaud
Seuls 37 % des étudiants ont intégré une école de commerce par la traditionnelle « voie royale ». Les admissions parallèles deviennent majoritaires, tandis que 10 % des élèves font le choix d’un établissement postbac.
En classe prépa, il faut savoir s'organiser et respirer. | (c) Flickr / laffy4l
La classe prépa, traditionnelle « voie royale », n’incarne plus le chemin d’accès principal aux écoles de commerce. Selon les dernières statistiques (2014) de la Conférence des grandes écoles, seuls 37 % des entrants l’ont suivie, 53 % des étudiants sont entrés par le biais des admissions parallèles, et, enfin, 10 % ont été intégrés directement après le bac.
Intégrer une école de commerce après une classe prépa (CPGE)
Si cette voie demande un fort investissement personnel, elle offre la quasi-assurance d’intégrer une école de commerce, même si ce n’est pas forcément celle que l’on brigue. Chaque année, une petite minorité d’étudiants préfèrent redoubler plutôt que d’intégrer une école moins cotée que celles visées.
Pour se présenter aux concours des écoles, il faut être issu d’une classe préparatoire économique et commerciale avec l’option correspondant à son bac : scientifique, économique ou technologique. Un petit nombre d’élèves de prépa littéraire tentent leur chance avec un concours spécifique : la banque d’épreuves littéraires. « Ces étudiants réussissent souvent très bien. Ils peuvent faire carrière dans l’audit ou la finance notamment, où ils apportent une approche différente », assure Charlotte Fradet, responsable de la communication des concours Ecricome.
La majorité des écoles proposent des concours communs. Le concours BCE réunit, pour 2017, vingt-quatre établissements parmi les plus cotés – l’Ecole des hautes études commerciales (HEC), l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec)… Le concours Ecricome donne accès à Kedge Business School et Neoma Business School.
Lire aussi le post de blog : Concours des écoles de commerce post prépas : comment fonctionne la BCE ?
Intégrer une école de commerce via les admissions parallèles
Il est également possible d’intégrer certaines écoles de commerce après un diplôme de niveau bac + 2 ou au-delà, grâce à un concours. Lors de la première année en école, une remise à niveau est prévue en fonction du cursus initial. En outre, une bonne maîtrise de l’anglais est requise.
Le concours Passerelle rassemble treize établissements, dont Grenoble Ecole de management, l’Ecole supérieure de commerce de Rennes, l’EM Strasbourg. Tremplin, lui, réunit les deux écoles Ecricome.
Quant au concours Ambitions +, ouvert aux niveaux bac + 2 et bac + 3, il donne accès à quatre écoles : European Business School Paris, l’Ecole supérieure du commerce extérieur, IPAG Business School et Paris School of Business.
Une autre voie parallèle consiste à intégrer une école de commerce une fois obtenu un DUT ou un BTS (ces diplômés représentent 24,5 % du total des admis). « Cela permet de se confronter à la pratique du terrain et de l’entreprise, et de voir au bout de deux ans si l’on veut continuer », analyse Jean-François Fiorina, directeur adjoint de Grenoble Ecole de management. Les spécialités choisies sont le plus souvent en rapport avec le périmètre des écoles de commerce : BTS « management des unités commerciales », BTS « comptabilité et gestion », DUT « techniques de commercialisation »…
D’autres étudiants s’orientent vers une école de commerce après une licence ou un M1 : ils représentent 20 % des admis en écoles de commerce. Sans surprise, les diplômés de sciences économiques, de gestion, d’administration économique et sociale ou de droit sont les plus nombreux à le faire. « Mais nous sommes ouverts à tous les profils universitaires », souligne Charlotte Fradet.
De plus en plus d’écoles de commerce proposent aux étudiants munis d’un bachelor (bac + 3) d’intégrer leur formation par le biais d’un concours spécifique ou de concours communs (Atout + 3, Ecricome Bachelor, Bachelor EGC). Cette formation professionnalisante se caractérise notamment par un séjour à l’étranger d’un semestre. « Les étudiants suivent un tronc commun puis une spécialisation dans un cadre moins stressant que la prépa », explique Jean-François Fiorina. Cependant, ce choix s’avère plus onéreux qu’une formation universitaire, à moins d’opter pour l’alternance.
Intégrer une école de commerce postbac
Plusieurs écoles de commerce proposent aux bacheliers ou aux étudiants à bac + 1 des cursus diplômant en cinq ans, voire en quatre ans, accessibles par un concours. Leur approche est axée sur la pratique, avec des stages et des séjours à l’étranger. « Les jeunes qui choisissent cette voie désirent entrer tout de suite dans le vif du sujet », remarque Jean-Guy Bernard, directeur général de l’Ecole de management de Normandie. Néanmoins, le coût total des études sur cinq ans peut constituer un frein (44 000 euros en moyenne, contre 30 000 euros pour les écoles en trois ans après une prépa). L’alternance, proposée par certaines écoles, incarne alors une piste pour financer sa formation.
Dans leur majorité, ces écoles se sont regroupées en banques d’épreuves pour le concours d’entrée. Le concours Accès permet d’intégrer la pionnière du modèle postbac, l’Ecole supérieure des sciences commerciales d’Angers, ainsi que l’Institut d’économie scientifique et de gestion et l’Ecole supérieure pour le développement économique et social. Le concours Sésame donne accès à huit écoles ayant une forte coloration internationale, comme le Cesem - Neoma et plusieurs BBA, programmes de bachelor en quatre ans, notamment celui de l’Essec. Le concours Pass concerne les écoles en quatre ans (BBA et BSc) de l’EDHEC, l’INSEEC, KEDGE et NEOMA BS. Le concours Team réunit, quant à lui, trois écoles en cinq ans, tandis que le concours Link en rassemble quatre, situées à Paris.
Bien choisir son bachelor
La formation est-elle certifiée ? L’Etat tient à jour le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Ce n’est pas un label de qualité, mais la reconnaissance d’un degré de qualification d’un diplôme à finalité professionnelle.
L’école est-elle reconnue ? Après évaluation de l’établissement, et non de la pédagogie, une école privée peut être reconnue par l’Etat. Par ailleurs, la Conférence des grandes écoles rassemble les écoles reconnues…