Les élus socialistes pro-Macron seraient « bien sûr » exclus, avertit Cambadélis
Les élus socialistes pro-Macron seraient « bien sûr » exclus, avertit Cambadélis
Le premier secrétaire du PS a de nouveau mis en garde les élus tentés de soutenir Emmanuel Macron au lieu de Benoît Hamon à la présidentielle.
Jean-Christophe Cambadelis, le 5 février à la Mutualité de Paris. | JEAN CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a confirmé que les élus socialistes qui parraineraient la candidature d’Emmanuel Macron à la présidentielle seraient, « bien sûr », exclus du parti.
Deux jours après l’investiture officielle de Benoît Hamon comme candidat du PS, M. Cambadélis a mis en garde les élus tentés de parrainer le candidat d’En marche !, mardi 7 février, à l’antenne de BFM-TV et RMC :
« J’ai dit, et je n’ai pas bougé, que ceux qui le parraineraient ne seraient plus au Parti socialiste. »
Emmanuel Macron, ancien ministre de l’économie, est soutenu notamment par le sénateur socialiste de Lyon, Gérard Collomb. A la question « le maire de Lyon par exemple sera exclu ? », M. Cambadélis a répondu : « Bien sûr. Sans problème. On ne peut pas être à la fois dans l’équipe du Parti socialiste et parrainer l’équipe adverse. »
Un rapprochement avec Mélenchon « pas du tout » impossible
Jean-Christophe Cambadélis a par ailleurs critiqué Emmanuel Macron et son mouvement, En marche !, pour le flou actuel de son programme.
« Pourquoi il ne veut pas dévoiler son programme ? Est-ce qu’il y a quelque chose qui n’est pas avouable ? Emmanuel Macron ne veut pas se définir et ça finit par poser un problème. En attendant c’est un peu creux. »
« Je me dis que peut-être il est trop à droite et que ça lui sera reproché par des gens de gauche qui le soutiennent actuellement. Peut-être est-il trop à gauche et ça lui sera reproché par des gens qui sont à droite. »
Le dirigeant socialiste, soutien de Benoît Hamon à la présidentielle, ne s’est en revanche pas opposé à des discussions entre son candidat et celui de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, estimant qu’un rapprochement entre les deux hommes n’était « pas du tout » impossible.
« Est-ce qu’il veut rester à 10 % dans son splendide isolement, ou est-ce qu’il veut participer à une action de redressement de la France ? », s’est-il cependant interrogé.