Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (Ejército de Liberación Nacional, ELN), la dernière guérilla encore active dans le pays, ont ouvert mardi 7 février des pourparlers de paix visant à mettre fin à plus d’un demi-siècle de conflit armé.

« La table des négociations s’installe en Equateur », a déclaré le représentant de Quito, Juan Meriguet, lors de la cérémonie de lancement de ces discussions, dans une hacienda jésuite située près de Sangolqui, à une trentaine de kilomètres de la capitale. Les chefs négociateurs de Bogotá, Juan Camilo Restrepo, et de l’ELN, Pablo Beltran, étaient également présents.

Outre l’Equateur, des représentants des cinq autres pays garants de ce nouveau processus de paix – Brésil, Chili, Cuba, Norvège et Venezuela – assistaient aussi à l’événement, qui suit trois ans de discussions préparatoires menées en secret entre le gouvernement du président Juan Manuel Santos et la guérilla inspirée de la révolution cubaine, qui compte encore près de 1 500 combattants armés.

260 000 morts, 60 000 disparus et 6,9 millions de déplacés

Les négociations en tant que telles doivent se tenir à partir de mercredi à huis clos et pour une session de 45 jours dans l’hacienda, qui appartient à l’Université Catholique d’Equateur. Les sessions suivantes seront organisées à tour de rôle dans les autres pays garants, sauf la Norvège.

La Colombie entend signer la paix avec l’ELN pour mettre fin à un conflit armé qui depuis les années 1960 a impliqué une trentaine de guérillas, des paramilitaires d’extrême droite et les forces de l’ordre, faisant au moins 260 000 morts, plus de 60 000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

L’objectif de ces pourparlers est d’atteindre une « paix complète » dans le pays, a rappelé M. Meriguet. En novembre, Bogotá avait conclu un accord avec la plus importante guérilla colombienne, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes).

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