Des écoles d’ostéopathie qui manquent de transparence
Des écoles d’ostéopathie qui manquent de transparence
Le Syndicat français des ostéopathes alerte sur les écoles qui n’effectuent pas d’enquêtes d’insertion.
Les critères d’agrément des écoles d’ostéopathie, revus en 2014, ne sont pas toujours respectés | Nick Webb - (CC BY 2.0)
Au moment où des centaines de milliers de lycéens vont devoir effectuer leurs vœux de formations dans l’enseignement supérieur, le Syndicat français des ostéopathes (SFDO) a choisi de les alerter sur l’opacité de certains établissements. « Le SFDO encourage les candidats aux études d’ostéopathie ainsi que leurs familles à porter leur préférence vers un établissement de formation faisant preuve de transparence » indique-t-il en conclusion d’une courte étude publiée le 3 février sur son site internet.
Dans son viseur, les formations qui n’effectuent ou ne publient pas d’enquêtes d’insertion sur le devenir professionnel de leurs étudiants. Et ce, alors même que la loi le prévoit : « L’établissement réalise une enquête d’insertion à 18 et 30 mois après l’obtention du diplôme et en publie les résultats ».
Sur les 26 établissements agréés étant suffisamment anciens pour se soumettre à l’obligation de publier une enquête d’insertion, seuls 11 l’ont fait. Or selon le syndicat « cette obligation vertueuse vise à offrir aux candidats une visibilité sur le devenir des diplômés, indicateur fiable de la qualité pédagogique des établissements, qu’il devient dès lors possible de comparer objectivement ».
Qualité variable des formations
Dans le but d’améliorer la qualité des écoles et de rendre leur formation plus homogène, un décret publié en 2014 avait modifié les critères d’agrément des établissements, en y introduisant, entre autres, cette obligation de publier des enquêtes d’insertion. Résultat : sur 37 écoles d’ostéopathie redemandant leur agrément ministériel à la rentrée 2015, seules 23 avaient obtenu le document. Auxquelles il faut ajouter huit autres qui avaient finalement réussi en 2016 à obtenir un agrément provisoire en passant par le Conseil d’Etat.
Les agréments des écoles étant donnés pour cinq ans, la plupart doivent être renouvelés en 2020 ou 2021. L’occasion pour l’Etat de se pencher à nouveau, vraiment, sur le respect, ou non, des conditions des engagements qu’il a lui même demandés en 2014.