Ligue 1 : Lyon rechute à Guingamp
Ligue 1 : Lyon rechute à Guingamp
Vaincu 2-1 en Bretagne par sa bête noire, l’OL reste scotché à la quatrième place, et voit la perspective d’une qualification en Ligue des champions s’éloigner inexorablement.
Le Lyonnais Nabil Fekir encerclé par les Guingampais Lucas Deaux (à gauche) et Yannis Salibur, le 11 février 2017. | FRED TANNEAU / AFP
Lyon, apathique en défense et peu tranchant en attaque, a perdu pour la troisième fois de la saison contre Guingamp (2-1), qui n’avait plus gagné depuis mi-décembre, samedi lors de la 25e journée de Ligue 1. Déjà relégué à douze points du podium, Lyon, 4e avec 40 unités, risque de voir revenir sur ses talons Saint-Étienne ou Marseille, qui ne sont qu’à quatre points et n’ont pas encore joué.
Cette troisième défaite de suite à l’extérieur est aussi une bien mauvaise façon de préparer le déplacement à l’AZ Alkmaar, jeudi prochain, pour le 16e de finale aller de Ligue Europa. Pour Guingamp, qui n’avait pris que deux points en six matches depuis son succès contre le Paris SG (2-1) lors de la 18e journée, ce succès permet de grimper à la 8e place provisoire avec 34 points.
C’est par ailleurs un troisième succès face à l’OL cette année, après la victoire au Parc OL (1-3) lors de la 10e journée et la qualification aux tirs-au-but (4-3, 2-2 à la fin du temps réglementaire), toujours à Lyon, en huitième de finale de Coupe de la Ligue.
L’entraîneur Bruno Génésio malade et absent
Sur courant très alternatif depuis le début de l’année, Lyon a montré qu’il n’était pas guéri, à l’image de son entraîneur Bruno Génésio, malade et absent en Bretagne, remplacé par son adjoint Gérald Baticle sur le banc. Malgré le 4-0 infligé à Nancy en milieu de semaine, l’OL continue de balbutier son football. Très rapidement, on a senti les Rhodaniens fébriles et en retard derrière, comme l’ont montré les deux cartons jaunes pris rapidement par la charnière centrale Mouctar Diakhaby (20e) et Mapou Yanga-Mbiwa (27e).
Privés de Corentin Tolisso, suspendu, et de Mathieu Valbuena, blessé, les hommes du président Jean-Michel Aulas n’ont pas convaincu devant non plus. Le trio Cornet - Lacazette - Ghezzal, soutenu par Nabil Fékir, n’a que très rarement mis la défense rouge et noir en danger.
On aurait pu espérer que tout se mette en place après l’ouverture du score rapide de Lacazette sur une frappe enveloppée après un une-deux avec Jérémy Morel et une superbe feinte de Fékir (0-1, 10e). Mais cette réalisation, la vingtième en vingt matchs de championnat pour lui, n’a été qu’un feu de paille et le reste de la prestation lyonnaise ne mérite même pas la moyenne.
Lyon mis K.-O. en quatre minutes
Les opportunités de Maxime Gonalons (53e), Memphis Depay (68e), peu après son entrée en jeu, ou Diakhaby de la tête sur corner (75e), toutes non cadrées, sont bien trop peu pour une équipe avec un tel effectif et des ambitions élevées. Impuissant devant, Lyon s’est fait punir deux fois en quatre minutes pour son incroyable passivité, sur deux contres dont Guingamp a le secret.
Sur le premier, le centre à ras de terre de Nicolas Bénézet, bien décalé par Jimmy Briand, a intelligemment été laissé par Yannis Salibur pour Moustapha Diallo, lancé au deuxième poteau, qui a trompé Anthony Lopes du plat du pied (1-1, 30e). Lyon a ensuite réussi à encaisser un deuxième but à 5 défenseurs contre 2 attaquants dans la surface.
Bénézet, qui n’avait plus été titulaire en Ligue 1 depuis presque un an, en raison d’une longue blessure, s’est glissé entre deux défenseurs figés pour reprendre de la tête, du haut de son 1,72m, un centre piqué de Salibur, pour glisser la balle hors de portée de Lopes (2-1, 33e). Sans bon résultat aux Pays-Bas dans cinq jours, Lyon risque de replonger dans la crise larvée qui mine le club régulièrement depuis le début de la saison.