A photo taken late on February 12, 2017 shows a burnt out van in the Val d'Argent Sud neighbourhood of Argenteuil, after incidents broke out earlier in the evening which led to the arrests of 11 people. According to a police source, the incidents are "most likely" related to the case of Theo, a young black man allegedly sodomised with a police truncheon during his arrest last week, "but this can not be confirmed at the moment". / AFP PHOTO / Geoffroy VAN DER HASSELT | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Onze personnes, dont huit mineurs, ont été interpellées et placées en garde à vue dimanche 12 février après des affrontements avec les forces de l’ordre à Argenteuil, au nord-ouest de Paris, a annoncé en fin de soirée la préfecture du Val-d’Oise dans un communiqué.

Ces heurts sont « sans doute » liés à l’affaire de Théo L., le jeune homme victime d’un viol présumé avec une matraque télescopique au cours d’une interpellation violente à Aulnay-sous-Bois, le 2 février. « Mais on ne peut pas l’affirmer pour le moment », selon une source policière à l’AFP.

Un véhicule incendié, un bus caillassé

D’après la préfecture, une cinquantaine de personnes s’étaient regroupées à partir de 17 h 30 dans le secteur de la « dalle » d’Argenteuil « afin de provoquer des affrontements avec les forces de sécurité », suite à un appel lancé sur les réseaux sociaux. Ils s’en sont d’abord pris à des voitures.

Un véhicule et trois poubelles ont été incendiés. De « nombreux projectiles » ont été lancés sur les forces de l’ordre, sans faire de blessé, a-t-on ajouté de même source. Un bus a également été caillassé et son chauffeur a été « blessé au visage » tandis qu’un journaliste a été pris à partie par des émeutiers, est-il précisé.

BFM-TV relate, sur son site internet, qu’un de ses journalistes a été agressé mais qu’il « va bien ».

Une série d’incidents ont éclaté en Seine-Saint-Denis après l’interpellation brutale de Théo L. Samedi, une manifestation à Bobigny réclamant « justice » pour le jeune homme a dégénéré. Entre autres dégâts, plusieurs véhicules ont été incendiés, dont un camion technique de RTL.

Les quatre policiers présents au moment de l’arrestation de Théo L. ont été mis en examen dimanche 5 février, l’un pour viol, les trois autres pour violences volontaires.