Kim Jong-nam à l’aéroport de Narita de Tokyo, le 4 mai 2001. | © REUTERS FILE PHOTO / Reuters / REUTERS

Kim Jong-nam, demi-frère du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a été assassiné lundi 13 février en Malaisie, rapportent, mardi 14 février, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap et plusieurs médias de Corée du Sud.

La chaîne de télévision TV Chosun affirme qu’il a été empoisonné à l’aéroport de Kuala Lumpur par deux femmes présentées comme des agents du Nord. Les deux femmes sont en fuite, ajoute Chosun, qui s’appuie sur plusieurs sources gouvernementales sud-coréennes.

La police malaisienne s’est contentée de signaler qu’un Nord-Coréen avait succombé lors de son transfert de l’aéroport de Kuala Lumpur vers un hôpital, sans confirmer son identité. Le service des urgences de l’hôpital de Putrajaya a confirmé la mort d’un Nord-Coréen né en 1970 et connu sous le nom Kim.

Disgrâce en 2001

Kim Jong-nam, 45 ans, était le fils aîné du dirigeant Kim Jong-il, mort en décembre 2011. Il fut un temps considéré comme l’héritier potentiel de Kim Jong-il, avant de tomber en disgrâce à la suite d’une tentative manquée en 2001 d’entrer au Japon avec un passeport falsifié pour visiter Disneyland.

Depuis, il a vécu en quasi-exil, principalement dans le territoire chinois de Macao. Son demi-frère cadet, Kim Jong-un, est devenu le dirigeant de la Corée du Nord à la mort de son père, Kim Jong-il.

Kim Jong-nam, connu pour être partisan de réformes en Corée du Nord, avait déclaré à un journal japonais s’opposer au mode de succession dynastique du pouvoir. Il était réputé proche de son oncle Jang Song-thaek, exécuté en décembre 2013, qui fut le numéro deux officieux du régime nord-coréen et le mentor politique du dirigeant actuel.

Kim Jong-nam avait déjà été pris pour cible dans le passé. En octobre 2012, le parquet sud-coréen avait dit qu’un Nord-Coréen détenu comme espion avait reconnu son implication dans une mise en scène d’accident de la route en Chine en 2010 visant Kim Jong-nam.