La journée de Trump : dysfonctions, prisonnier politique et meeting
La journée de Donald Trump : « Maison Blanche dysfonctionnelle », prisonnier politique et meeting
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
Le président américain a essuyé un nouveau revers depuis son arrivée au pouvoir, avec le retrait forcé d’un de ses ministres potentiels.
Une piñata à l’effigie de Donald Trump à l’université de Chicago, Illinois, le 15 février. | SCOTT OLSON / AFP
Mercredi 15 février
L’administration Trump a essuyé un nouveau revers avec le retrait forcé d’un de ses ministres potentiels. Ce camouflet s’ajoute à la crise suscitée par des révélations sur les contacts répétés entre ses proches et le renseignement russe, en 2016.
Andrew Puzder, choisi par le président pour occuper le poste de secrétaire au travail, a décidé de renoncer à cette fonction face à la quasi-certitude qu’il n’obtiendrait pas la confirmation du Sénat. Au moins sept élus républicains, sur les 52 que compte la chambre haute du Parlement, avaient publiquement refusé de valider sa nomination. Il n’en aurait fallu que trois, s’ajoutant aux 48 démocrates, pour obtenir une majorité contre lors du vote.
Le patron de la chaîne de restauration rapide Carl’s Jr est connu pour son hostilité à toute forme d’intervention de l’Etat sur le marché du travail, notamment au relèvement du salaire minimum.
Il avait admis ce mois-ci avoir employé à son domicile une personne sans papiers et avoir dû pour cela payer des arriérés d’impôts. L’affaire de son divorce difficile en 1987 a également ressurgi, en raison des accusations de violences conjugales proférées par son ex-femme, qui était ensuite revenue sur ses propos.
Le tweet du jour
The real scandal here is that classified information is illegally given out by "intelligence" like candy. Very un-American!
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
« Le véritable scandale est que des informations classifiées soient offertes de manière illégale comme des bonbons par les “services de renseignement”. Très antiaméricain ! », s’est énervé le président américain. Il a dénoncé, dans une série de message, les fuites qui alimentent la presse au quotidien. Des fuites qui l’ont poussé à se séparer, lundi, de son conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn. Le milliardaire les a qualifiés d’« actes criminels », et pointé du doigt sur Twitter le FBI et la NSA, le service d’écoutes.
La citation du jour
« On a une Maison Blanche dysfonctionnelle… Personne ne sait qui commande et personne ne sait qui établit les politiques. »
Le sénateur de l’Arizona, John McCain, s’exprimait devant la presse après le déjeuner hebdomadaire des élus républicains du Sénat, auquel ont assisté le vice-président Mike Pence et le président de la Chambre des représentants Paul Ryan. M. McCain était invité à réagir à la démission du conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, lundi soir.
En bref
- Trump demande la libération d’un célèbre opposant au régime vénézuélien
Le président américain a exhorté Caracas de remettre en liberté « immédiatement » Leopoldo Lopez, figure de l’antichavisme emprisonné depuis bientôt trois ans. Son épouse a été reçue, mercredi, à la Maison Blanche. « Le Venezuela devrait autoriser Leopoldo Lopez, un prisonnier politique et époux de @liliantintori (que je viens de rencontrer avec @marcorubio) à sortir de prison immédiatement », a tweeté Donald Trump, accompagnant son message d’une photo le montrant, le pouce levé, au côté de cette dernière et en compagnie du vice-président Mike Pence et du sénateur républicain Marco Rubio.
- Un immigré mexicain au statut protégé menacé d’expulsion
Les autorités américaines ont arrêté un Mexicain de 23 ans dans le but de l’expulser alors qu’il était théoriquement protégé en vertu du DACA (Deferred action for Childhood arrivals), selon le gouvernement et des avocats. Cette interpellation est inédite, ont fait valoir les conseils du jeune homme et fait planer l’incertitude sur le sort de quelque 750 000 autres immigrés concernés par le décret signé par l’ex-président Barack Obama en 2012. Le DACA a été créé comme une mesure temporaire pour éviter la déportation de centaines de milliers de jeunes emmenés illégalement aux Etats-Unis par leurs parents lorsqu’ils étaient enfants, et qui ont passé quasiment toute leur vie dans le pays. Une audience sur ce dossier aura lieu vendredi à Seattle (Etat de Washington).
Dans l’agenda
Join me in Florida this Saturday at 5pm for a rally at the Orlando-Melbourne International Airport!
Tickets:… https://t.co/OigfXFECPp
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
Désireux de se rasséréner auprès de ses partisans, Donald Trump a annoncé un meeting, samedi 18 février, près d’Orlando, en Floride. Il s’agit de son premier depuis son investiture le 20 janvier.