Le cyclone devrait se renforcer et atteindre la catégorie 4, sur une échelle s’élevant au maximum à 5, avant d’aborder les terres de cet Etat du nord-est de l’Australie, | STRINGER / REUTERS

Plus de 3 000 personnes ont été évacuées, lundi 27 mars, des villes d’Home Hill et Proserpinen dans le Queensland, au nord de l’Australie, en prévision de l’arrivée du cyclone Debbie, le plus violent depuis plusieurs années dans la région – ses vents pourraient atteindre les 300 km/h.

Le cyclone devrait se renforcer et atteindre la catégorie 4, sur une échelle s’élevant au maximum à 5, avant d’aborder les terres de cet Etat du nord-est de l’Australie, mardi en début de journée, selon les prévisions des services météorologiques australiens.

Il s’agit du plus violent cyclone à toucher le pays depuis l’ouragan Yasi en 2011, qui avait détruit des maisons du nord du Queensland et des récoltes, a déclaré la première ministre du Queensland, Annastacia Palaszczuk. Elle a exhorté la population à faire ce qu’on lui dit, alors que certaines informations font état de refus d’évacuer.

Ian Stewart, responsable de la police du Queensland, a indiqué que le cyclone pourrait déjà avoir fait un mort, en l’occurrence un touriste tué dans un accident de la route probablement dû à la météo.

Activité économique perturbée

Le terminal charbonnier d’Abbot Point ainsi que les ports de Mackay et d’Hay Point sont fermés jusqu’à nouvel ordre. L’activité a été suspendue à la mine de charbon South Walker Creek, située juste au sud de la trajectoire prévue du cyclone, annonce le groupe minier BHP Billiton. Le groupe Glencore a dit suspendre l’activité des houillères de Collinsville et de Newlands.

L’aérodrome de Townsville a été fermé et les compagnies aériennes Qantas, Jetstar, Rex et Virgin Australia ont annoncé qu’elles annulaient plusieurs vols avec la région concernée, lundi et mardi.

Le Queensland produit 95 % des bananes d’Australie et, bien que Debbie doive éviter les plus importantes zones de production, situées dans l’extrême nord de cet Etat, les pluies torrentielles et les vents violents risquent d’infliger de gros dégâts aux récoltes, prévoient les spécialistes.