Projet de rachat d’Opel : le président de PSA cherche à donner des gages à Angela Merkel
Projet de rachat d’Opel : le président de PSA cherche à donner des gages à Angela Merkel
Le Monde.fr avec AFP
Le constructeur français multiplie les démarches pour convaincre l’Allemagne d’accepter son projet de reprise, promettant de respecter tous les accords syndicaux existants.
Le projet de rachat d’Opel par le groupe français a suscité de vifs commentaires en Allemagne. | ANDREAS ARNOLD / AFP
Le projet de rapprochement entre le constructeur automobile français PSA et l’allemand Opel se poursuit. La chancelière allemande, Angela Merkel et le président du directoire du groupe PSA, Carlos Tavares, se sont entretenus, mardi 21 février, au téléphone du projet de rachat de la filiale européenne de l’américain General Motors. Une « discussion fructueuse », selon le groupe français.
M. Tavares « a présenté le raisonnement pour créer un champion européen » de l’industrie automobile, « bénéficiant des fortes identités, de cinq marques emblématiques et complémentaires, profondément enracinées dans leurs marchés locaux respectifs », a précisé PSA dans un communiqué.
En outre, le patron du groupe automobile a répété à Mme Merkel « son engagement à poursuivre le dialogue avec toutes les parties, en respectant les accords existants dans les pays européens afin d’améliorer les performances d’Opel, pour protéger le futur de l’entreprise et ses employés », selon le communiqué. PSA a également assuré que « cet échange a mis en valeur une volonté mutuelle de poursuivre ce dialogue dans les mois à venir ». De source proche du constructeur, la conversation a duré trente-cinq minutes.
Plus tôt mardi, PSA avait annoncé qu’il respecterait les accords d’entreprise en vigueur au sein d’Opel en cas de rachat du constructeur automobile allemand, une démarche saluée par les représentants du personnel.
En effet, les accords en vigueur dans l’entreprise incluent un engagement à ne procéder à aucun licenciement économique dans les usines allemandes d’Opel d’ici à fin 2018, ainsi qu’à investir dans ces sites, au moins jusqu’en 2020. Un point qui focalisait l’attention des représentants du personnel d’Opel depuis l’annonce surprise, mardi 14 février, du souhait de PSA de mettre la main sur la filiale européenne de l’américain General Motors.
Tant sur la forme que sur le fond, ce projet de rachat par le groupe français a suscité de vifs commentaires en Allemagne, où le dossier a pris un tour très politique.