Le réalisateur japonais Seijun Suzuki le 2 septembre 2001 pour le 58e Festival international du film de Venise. | GABRIEL BOUYS / AFP

Le réalisateur japonais Seijun Suzuki, qui a influencé de nombreux cinéastes internationaux, dont Quentin Tarantino et Jim Jarmusch, est mort le 13 février à l’âge de 93 ans. Il a succombé à une maladie pulmonaire, a précisé son ancien studio de cinéma, Nikkatsu.

Après des débuts en 1956, Seijun Suzuki dirigea durant douze ans des films de série B, avec un sens de la couleur unique, que ses fans ont appelé « Seijun bigaku » – esthétique de Seijun.

"La Jeunesse de la bête" (1963), de Seijun Suzuki (bande-annonce en VOSTFR sur Dailymotion)
Durée : 04:38

« Goût de la provocation »

Ce spécialiste du thriller, à la longue chevelure et barbichette blanches, manifestait « un goût immodéré de la provocation », écrivaient en 1997 Les Cahiers du cinéma à l’occasion d’une rétrospective en France sur le cinéma japonais. Guerre de gangs, prostituées et « marginaux hostiles aux convenances et au bon goût » peuplent ses films.

"La Marque du tueur" (1967), de Seijun Suzuki (la bande-annonce en VOSTFR sur Dailymotion)
Durée : 03:21

Zigeunerweisen (« Mélodie tzigane ») a été distingué au Festival international du film de Berlin en 1980, et son dernier film, Operetta tanuki goten (« Princess Raccoon »), avait été présenté hors compétition à Cannes en 2005.

Récemment Damien Chazelle, de passage à Tokyo pour promouvoir sa comédie musicale La La Land, avait déclaré s’être « un peu inspiré du Vagabond de Tokyo, de Seijun Suzuki », film de yakuzas des années 1960.