La journée de Donald Trump : Paris bafoué, Hidalgo dégaine Mickey
La journée de Donald Trump : Paris bafoué, Hidalgo dégaine Mickey
Le président des Etats-Unis a avancé les attentats subis par la capitale française pour justifier ses mesures anti-immigration. La maire de Paris lui a répondu en compagnie de Mickey et Minnie.
Vendredi 24 février
« Paris n’est plus Paris » : le président américain Donald Trump a cité vendredi 24 février « un ami » qui ne met plus les pieds dans la capitale française, pour défendre sa politique migratoire en prenant la France, la Suède et l’Europe en général comme contre-exemples. « La sécurité nationale commence par la sécurité aux frontières. Les terroristes étrangers ne pourront pas frapper l’Amérique s’ils ne peuvent entrer dans notre pays », a-t-il lancé lors de la grande conférence annuelle des conservateurs CPAC.
S’il a déjà utilisé à de nombreuses reprises en campagne cette référence aux attentats perpétrés en France pour justifier sa politique sur l’immigration, le président républicain s’est attardé plus longuement cette fois-ci sur la capitale française.
« J’ai un ami, c’est quelqu’un de très très important. Il adore la Ville lumière. Pendant des années, tous les étés, il allait à Paris, avec sa femme et sa famille », a-t-il raconté. « Je ne l’avais pas vu depuis longtemps et j’ai dit “Jim, comment va Paris ?”; “Je n’y vais plus. Paris n’est plus Paris” », a-t-il poursuivi.
Une attaque à laquelle la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo a répondu en postant, sur Twitter, une photo d’elle lançant une campagne de tourisme depuis la Tour Eiffel, en compagnie de deux Américains bien connus, Mickey et Minnie, ainsi que des chiffres sur la fréquentation des Américains en 2017.
À Donald et son ami Jim, depuis @LaTourEiffel nous célébrons l'attractivité de #Paris avec Mickey et Minnie. https://t.co/unuRB1traY
— Anne_Hidalgo (@Anne Hidalgo)
Au 1er semestre 2017, les réservations de touristes américains à #Paris sont en hausse de 30% par rapport à 2016. #Donald&Jim❤️
— Anne_Hidalgo (@Anne Hidalgo)
Le tweet du jour
- Le FBI pointé du doigt
Donald Trump s’en est pris à la police fédérale américaine (FBI), incapable selon lui de démasquer les agents qui renseignent la presse au sein même de l’institution, une initiative assez inhabituelle de la part d’un président.
« Le FBI est totalement incapable d’arrêter les « fuiteurs » sur la sécurité nationale qui se sont répandus dans notre gouvernement depuis longtemps. Ils ne peuvent même pas trouver les fuiteurs à l’intérieur-même du FBI. Des informations classifiées sont données aux médias, ce qui pourrait avoir un effet dévastateur sur les Etats-Unis. TROUVEZ MAINTENANT », a-t-il écrit dans deux tweets matinaux dont il est coutumier.
The FBI is totally unable to stop the national security "leakers" that have permeated our government for a long time. They can't even......
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
find the leakers within the FBI itself. Classified information is being given to media that could have a devastating effect on U.S. FIND NOW
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
En bref
- Médias triés par Sean Spicer
La Maison blanche a interdit vendredi plusieurs médias américains d’accès à un briefing organisé par le porte-parole de la présidence, Sean Spicer.
Les journalistes de CNN, du New York Times, du site Politico, du Los Angeles Times et du site BuzzFeed n’ont pas eu le droit d’assister à cette intervention.
- Tout latino n’est pas mexicain
Les autorités mexicaines ont averti les Etats-Unis qu’elles n’accueilleraient pas les clandestins expulsés n’ayant pas la nationalité mexicaine, a indiqué vendredi le ministre de l’Intérieur, Miguel Angel Osorio Chong. « Nous avons été très clairs, nous n’allons pas les recevoir, ils ne peuvent pas les laisser là-bas, aux frontières, car nous aurions à les refouler, il n’y a pas de possibilité qu’ils soient reçus par le Mexique », a indiqué M. Osorio Chong sur Radio Formula, au lendemain de la visite à Mexico de son homologue américain John Kelly et du secrétaire d’Etat Rex Tillerson.
Mardi, les autorités américaines avaient émis des instructions pour expulser les clandestins vers les pays par lesquels ils étaient entrés aux Etats-Unis, sans tenir compte de leur nationalité, précisant qu’il pourrait y avoir des sanctions si les nations concernées - à savoir le Mexique et le Canada - se refusaient à coopérer.
« Nous leur avons clairement indiqué que ni nos lois, ni nos procédures, (...) ne pourront le permettre », a-t-il ajouté. En outre, « ils nous ont demandé qu’ils restent ici le temps que leur démarches juridiques soit étudiée là-bas (aux Etats-Unis) (...). Nous n’allons pas mettre en place une antichambre pour ceux qui veulent entrer aux Etats-Unis », a-t-il ajouté.
- « Montée en puissance » de l’armée
Le président des Etats-Unis Donald Trump a promis la sécurité aux Américains, défendant la fermeté aux frontières face aux « terroristes étrangers » et promettant une armée plus forte que jamais.
Promettant de réclamer « un énorme budget pour notre armée bien-aimée », le magnat de l’immobilier a promis des investissements massifs pour qu’elle soit « plus grande, plus performante et plus forte que jamais ». « Il s’agira de la plus grande montée en puissance de l’armée de l’histoire de l’Amérique », a-t-il assuré. « J’espère que jamais nous n’aurons à l’utiliser. Mais personne ne doit nous chercher des noises, les amis. Personne ! ».
M. Trump a signé fin janvier un décret demandant au Pentagone de préparer dans les 30 jours un audit sur l’état opérationnel des forces américaines, en matière notamment d’entraînement, de munitions, ou d’infrastructures.