Lors d’une manifestation contre la politique de santé de Donald Trump, le 25 février, à Philadelphie, en Pennsylvanie. | Mark Makela / AFP

Samedi 25 février

Nouvel épisode dans le feuilleton Donald Trump contre les médias. Le président américain a annoncé qu’il ne participerait pas au dîner annuel des correspondants de la Maison Blanche, le 29 avril, une décision qui rompt avec une tradition. « Meilleurs vœux à tous et passez une bonne soirée ! », conclut le chef de l’Etat dans le tweet faisant part de son choix.

Ce dîner de gala se déroule chaque année dans un hôtel de Washington et réunit le gratin de la presse, des élus ainsi que des célébrités. Mis en place en 1921, il permet au président de prononcer un discours teinté d’autodérision et de se moquer de ses adversaires politiques.

En 2011, Donald Trump avait participé à cette soirée et avait été la cible de moqueries de la part de Barack Obama. Un épisode que des analystes jugent crucial dans la décision du magnat de l’immobilier de se présenter à la présidence.

Et depuis son accession au pouvoir il y a un mois, le milliardaire entretient des relations houleuses avec la presse. Il ne cesse d’attaquer les « médias malhonnêtes » et a même qualifié certains d’entre eux d’« ennemis du peuple ». Vendredi, son administration a privé le New York Times et CNN, entre autres, d’accès au briefing quotidien de la Maison Blanche.

Certains s’interrogent d’ailleurs sur l’opportunité de participer eux-mêmes au dîner des correspondants, voire de le maintenir. Cette année, les magazines New Yorker et Vanity Fair ont chacun annulé leurs fêtes organisées en marge de la soirée, des événements dans l’agenda mondain de Washington.

Le tweet du jour

« Félicitations à Thomas Perez, qui vient d’être nommé à la tête du Parti démocrate. Je ne pourrais pas être plus heureux pour lui, ou pour le Parti républicain ! », a réagi, sarcastique, le président après la désignation de l’ancien secrétaire au travail de Barack Obama. Fils d’émigrés de la République dominicaine, l’homme de 55 ans devient le premier hispanique à prendre la tête de cette formation.

La photo du jour

DAVID MCNEW / AFP

A Los Angeles, une pancarte montrant Donald Trump attrapant la statue de la Liberté, dans le cadre d’un rassemblement pour dénoncer l’offensive du républicain contre l’Obamacare.

En bref

  • Le fils de Mohammed Ali retenu par les services d’immigration en Floride

Un fils du légendaire boxeur Mohamed Ali a été retenu et interrogé deux heures durant à son retour aux Etats-Unis depuis la Jamaïque début février, rapportent les médias américains. Mohamed Ali Jr, âgé de 44 ans, né à Philadelphie (Pennsylvanie) et porteur d’un passeport américain, voyageait avec sa mère Khalilah Camacho-Ali, une ex-épouse de l’athlète mort en 2016, a raconté son avocat au Courrier-Journal de Louisville. « D’où tirez-vous votre nom ? », « êtes-vous musulman ? », ont demandé les douaniers à Ali Jr. Le conseil a précisé qu’il tentait, de concert avec la famille du boxeur, de découvrir combien d’autres personnes avaient été retenues pour des interrogatoires similaires et qu’ils envisageaient une plainte au niveau fédéral. Les responsables de l’aéroport et des douanes n’ont pas répondu aux questions du journal sur cette affaire.