Facebook suspend temporairement la page du Fatah, le parti du président palestinien
Facebook suspend temporairement la page du Fatah, le parti du président palestinien
Le Monde.fr avec AFP
Cette page Facebook, qui est finalement réapparue au lendemain de sa fermeture, est très controversée.
La page Facebook du Fatah, le parti du président palestinien, Mahmoud Abbas, a été suspendue lundi 27 février. Avant de réapparaître mardi en fin de matinée. « Nous avons reçu un message signalant que notre page contrevenait aux règlements de Facebook », a expliqué à l’Agence France-Presse Mounir Al-Jaghoub, chargé des médias au sein du Fatah et lui-même l’un des administrateurs de la page fermée. Celui-ci a aussi annoncé que les comptes des douze administrateurs de la page avaient également été suspendus pour une durée de trente jours.
Le parti affirme que la page a été suspendue en raison d’une ancienne photo du leader historique Yasser Arafat, une arme à la main, en compagnie de Mahmoud Al-Alloul, récemment élu vice-président du Fatah. Facebook n’a pas confirmé cette information.
Une page controversée
La page, qui publie plus d’une dizaine de messages par jour, était très controversée, parfois accusée de glorifier des terroristes. En août, une publication sur cette page avait beaucoup fait parler d’elle : le Fatah annoncait avoir « tué 11 000 Israéliens » et « offert 170 000 martyrs », rapportait alors le New York Times.
Les Israéliens accusent régulièrement les Palestiniens, et notamment la direction de l’Autorité palestinienne tenue par le Fatah, d’inciter à la violence sur les réseaux sociaux. A l’automne, une délégation de Facebook s’était rendue en Israël et avait rencontré plusieurs ministres qui plaident pour criminaliser certains comportements sur Facebook ou sur Internet.
Les militants pro-palestiniens accusent quant à eux régulièrement le géant des réseaux sociaux de censure et de parti-pris. En septembre, après la fermeture de plusieurs pages liées à des sites d’information palestiniens, Facebook avait dû s’excuser, plaidant l’erreur.