Un campement de Roms évacué dans le nord de Paris
Un campement de Roms évacué dans le nord de Paris
Le Monde.fr avec AFP
Situé porte de la Chapelle sur un terrain de la SNCF, le bidonville abritait plusieurs centaines de personnes. Une première évacuation avait eu lieu la semaine dernière.
Vue du campement de Roms situé porte de la Chapelle après son évacuation, le 28 février. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Un campement de Roms qui avait compté jusqu’à plusieurs centaines de personnes, et installé depuis des mois sur les rails de la « petite ceinture » dans le nord de Paris, a été évacué, dans la matinée du mardi 28 février, a confirmé la Ville de Paris.
« Entre quinze et vingt personnes ont été prises en charge » à l’issue de l’opération, a indiqué la mairie, en précisant que « 150 places environ » avaient été prévues mais que les bus, affrétés par la municipalité étaient repartis quasi vides en l’absence de candidats. « Environ 80 personnes ont quitté les lieux », a de son côté assuré une source policière, ajoutant qu’« une partie [des habitants] du campement était déjà partie ou s’apprêtait à le faire quand les forces de l’ordre sont arrivées ».
Sur place, des Roms ont dénoncé les conditions de l’opération, assurant que des policiers leur avaient enjoint de quitter les lieux à l’aube sans leur indiquer où aller. « Ils nous ont dit partez, partez », assure Mario, un jeune homme se présentant comme un habitant du bidonville.
La trêve hivernale
Cette version est vigoureusement contestée par la mairie de Paris qui assure que le campement s’est vidé de lui-même, comme cela peut se produire lors de ce type d’évacuation, certains habitants préférant partir vers un autre bidonville que se rendre à l’hôtel.
Le bidonville se trouvait porte de la Chapelle, à proximité du centre humanitaire pour migrants. Une autre partie du bidonville, située vers la porte des Poissonniers, a déjà été évacuée la semaine dernière après un incendie qui n’a pas fait de blessé. Une centaine de personnes avaient alors été prises en charge.
SNCF Réseau, propriétaire des terrains, avait obtenu une décision d’expulsion du bidonville, qui avait déjà été démantelé une première fois en 2016. Les associations espéraient malgré tout un sursis jusqu’à la fin de la trêve hivernale.
Évacuation d'un camp de roms dans le nord de Paris
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