Trois adolescentes soupçonnées d’être en lien via les réseaux sociaux avec des personnes impliquées dans des filières djihadistes ont été mises en examen par un juge antiterroriste parisien, selon les informations publiées samedi 4 mars par l’Agence France-Presse, de source judiciaire.

Ces jeunes filles, âgées de 14 à 17 ans, avaient été interpellées mardi par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), notamment en région parisienne, en même temps qu’une jeune fille de 18 ans originaire de Creil (Oise) qui a été relâchée au terme de sa garde à vue, sans poursuite à ce stade des investigations.

Selon la source judiciaire, deux d’entre elles, âgées de 14 et 15 ans, ont été mises en examen jeudi par un juge d’instruction pour « association de malfaiteurs terroriste » et placée sous contrôle judiciaire, tout comme la troisième, âgée de 17 ans, présentée au juge d’instruction vendredi.

Ces jeunes filles sont soupçonnées d’appartenir à un groupe de discussion sur la messagerie cryptée Telegram, chaîne qui a été en lien avec celle du jihadiste français Rachid Kassim, selon la source judiciaire.

Un « rôle important »

Ces échanges sur cette messagerie prisée des jihadistes laissent penser qu’elles envisageaient de commettre des actions violentes, sans qu’un projet abouti n’ait pu être mis en évidence à ce stade par les enquêteurs, a-t-on indiqué de source proche de l’enquête.

Leurs arrestations ont eu lieu dans le cadre d’une information judiciaire dans laquelle une adolescente de 16 ans, a été arrêtée en août 2016 à Melun (Seine-et-Marne) et mise en examen. Aux yeux des enquêteurs, elle semble avoir joué « un rôle important » dans ce groupe de discussion, selon cette même source.

Elle avait été interpellée alors qu’elle se disait prête à commettre une action violente au nom du djihad, dans les messages qu’elle envoyait sur Telegram.

Membre de l’organisation État islamique (EI) et considéré comme l’inspirateur de plusieurs attentats en France, Rachid Kassim a été vraisemblablement tué courant février dans un bombardement de la coalition contre l’EI près de Mossoul, en Irak, selon des sources américaines et françaises.