L’instance nationale du supportérisme a tenu sa première réunion
L’instance nationale du supportérisme a tenu sa première réunion
Par Léo Anselmetti
L’instance nationale du supportérisme, groupe de travail ayant pour but de donner une meilleure place aux supporteurs sportifs, a tenu sa première réunion ce mercredi.
Supporteurs du PSG au Parc des Princes. | FRANCOIS MORI / AP
La toute première réunion de l’instance nationale du supportérisme s’est tenue mercredi 8 mars. Chargé d’instaurer un dialogue entre les institutions, les clubs et les supporters sportifs français, ce nouvel organisme, créé par la loi du 10 mai 2016, a pour rôle d’aborder le sujet du supportérisme autrement que par le prisme de la répression.
« Il faut cesser de considérer les supporteurs comme un problème », a estimé Nicolas Hourcade, professeur en sciences sociales et expert des faits de hooliganisme. Idée partagée par Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux sports, rappelant vouloir « donner un nouveau souffle au sport professionnel français qui doit être accompagné par une réelle reconnaissance des supporteurs ».
Un travail de longue haleine
Dans un premier temps, le gouvernement et les principales fédérations sportives (FFBB, FFF, FFH et FFR) ont travaillé avec l’aide de plusieurs associations de supporteurs afin de publier « le code du supporteur », censé promouvoir ces derniers comme des acteurs à part entière du sport, dans un cadre légal. A ce titre, l’instance a établi trois axes de priorité.
Le premier est de faire en sorte que les associations désireuses de siéger à l’instance nationale du supportérisme soient agréées. Le but étant de « trouver ensemble les avantages de cet agrément, car il y en a », selon Thierry Braillard. Plus de 40 clubs des quatre principaux sports le sont d’ores et déjà, dont 19 dans le rugby. Mais « beaucoup n’en ont jamais entendu parler », se désole James, représentant de l’Association nationale des supporteurs.
Le second chantier concernera le référent supporteur, la personne censée faire le lien entre les associations de supporteurs, les clubs et les instances nationales. Reste à déterminer les conditions de formation et de désignation de ce référent. L’échéance de ce sujet est fixée à l’automne. Nicolas Hourcade mentionne que « la France est très en retard sur ce point, il faut s’inspirer des modèles européens pour trouver notre modèle du référent supporteur ».
Accueil, sécurité et remplissage des stades
Le dernier axe de travail concernera l’accueil, la sécurité et le remplissage des stades. « Il est très important de bien accueillir les supporteurs, notamment ceux en déplacement », note Nicolas Hourcade. Les sujets sont désormais sur la table. A l’instance d’en sortir des avancées concrètes lors des prochaines échéances.
Interrogé à la suite de ce premier rendez-vous, le représentant de l’Association nationale des supporteurs, est apparu optimiste : « Ceux qui ont vécu les expériences antérieures voient qu’il s’est passé quelque chose. » En notant un groupe de travail « très positif », il souligne tout de même « le manque de communication et d’incitation à cet agrément ». Thierry Braillard, de son côté, insiste sur le fait que « l’installation d’un référent supporteur consulté systématiquement est très importante » et se réjouit d’un dialogue : « on ne peut plus constructif ». Le prochain rendez-vous a été fixé le 20 juin prochain.