Le Cameroun disputera la finale de la CAN 2017 dimanche face à l’Egypte. | ISSOUF SANOGO / AFP

  • C’était hier

Qui aurait parié sur cette équipe du Cameroun-là pour une place de la finaliste de la CAN ? Certainement pas les Camerounais eux-mêmes, à commencer par leur plus célèbre footballeur, le légendaire buteur Roger Milla, héros du Mondial 1990. La surprise est donc de taille après la victoire 2 à 0 en demi-finale contre le Ghana.

Après l’entame mitigée contre le Burkina Faso en ouverture (1-1), Milla avait prévenu le sélectionneur belge, Hugo Broos : « Si Hugo Broos continue de cette manière, je ne pense pas que cela marchera avec le Cameroun, parce que les Camerounais sont exigeants. C’est à lui de faire des efforts pour que le Cameroun puisse être rayonnant. Nous voulons retrouver notre rang. S’il n’y a pas de résultat, il va partir. »

Qualifiés pour les quarts de finale après une courte victoire sur la Guinée-Bissau (2-1) et un match nul face au Gabon (0-0), les Lions indomptables avaient sorti l’un des favoris, le Sénégal, au terme d’un match marqué par l’ennui et par la domination sénégalaise (0-0, 5 t.-a.-b. 4). En demi-finale, face aux Black Stars des frères Ayew, les buts de Ngadeu et Bassogog ont permis aux Camerounais de se hisser à la septième finale de leur histoire. Ils en ont remporté quatre (1984, 1988, 2000 et 2002) mais ont perdu la dernière en date en 2008.

Et justement, les coéquipiers de Benjamin Moukandjo ou de Vincent Aboubakar auront l’opportunité de prendre leur revanche dimanche 5 février. Ils affronteront le même adversaire qu’en 2008, les Egyptiens, vainqueurs la veille du Burkina Faso aux tirs au but. Face aux recordmen de victoires dans la compétition (sept au total), les Camerounais ne devront pas avoir de complexe.

  • C’est dit

Le sélectionneur belge du Cameroun, Hugo Broos, en passe de devenir un héros au pays des Lions, n’en revient toujours pas :

« C’est un rêve pour nous que d’aller en finale ! »

Le Ghanéen Frank Acheampong est déçu après sa défaite en demi-finale face au Cameroun. | ISSOUF SANOGO / AFP

Le sélectionneur israélien du Ghana, Avram Grant, ne fait pas preuve d’un fair-play à toute épreuve :

« Je suis plus que malheureux. Je voulais tellement être en finale. Nous avons tout fait pour être là, et en deuxième période nous avons largement dominé. Félicitations au Cameroun, bien sûr, mais nous étions les meilleurs et nous avons perdu. Nous n’avons pas gagné la Coupe mais nous avons fait un bon tournoi. »

Le sélectionneur argentin de l’Egypte, Hector Cuper, espère rompre sa propre malédiction des finales (quatre finales perdues consécutives) :

« J’ai bon espoir que cette finale va nous porter chance, même si à vrai dire je ne suis pas très chanceux en finale. C’est déjà une finale très spéciale pour moi. Notre objectif sera de gagner. J’espère qu’on aura l’occasion de célébrer la victoire avec l’ensemble du pays. »
  • C’est vu

On a vu des Lions indomptables dompter des Black Stars.

On a vu des Lions indomptables plutôt détendus en arrivant au stade de Libreville.

On a vu un supporteur des Lions indomptables en pleine extase.

On a vu un ex-Lion indomptable féliciter ses successeurs sans en rajouter.

On a vu la placidité incarnée en tribunes avant Cameroun-Ghana.

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On a vu que Dieu n’aimait pas qu’on lui force la main malgré la bible brandie par ce supporteur des Black Stars.

ISSOUF SANOGO / AFP