Le parquet égyptien a accepté, lundi 13 mars, la remise en liberté de l’ex-président Hosni Moubarak, acquitté, le 2 mars, par la Cour de cassation, des accusations de « complicité » dans la mort de 239 manifestants en janvier 2011, durant la révolte qui a provoqué sa chute, a indiqué son avocat.

L’avocat Me Farid El-Deeb a précisé que M. Moubarak, actuellement retenu dans un hôpital militaire du Caire « pourra rentrer chez lui lorsque les docteurs diront qu’il peut sortir ». Il ne pourra toutefois pas se rendre à l’étranger, d’après son avocat.

M. Moubarak, 87 ans, a passé le plus clair de son temps dans un hôpital militaire en résidence surveillée, depuis son arrestation en 2011. Il avait été condamné à la prison à vie en juin 2012 mais un nouveau procès avait été ordonné par la justice.

En novembre 2014, un autre tribunal qui le rejugeait avait finalement ordonné l’abandon des accusations, blanchissant ainsi M. Moubarak, mais le parquet avait introduit un recours en cassation. Le 2 mars, la Cour de cassation avait finalement confirmé l’abandon des charges.
Il s’agissait de la dernière procédure judiciaire visant Hosni Moubarak.

L’ex-raïs, qui a régné trente ans d’une main de fer sur l’Egypte, a été jugé dans plusieurs affaires depuis son retrait du pouvoir, en février 2011.