Donald Trump prêt à donner des gages à l’industrie automobile
Donald Trump prêt à donner des gages à l’industrie automobile
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Donald Trump martèle sa volonté de supprimer les réglementations fédérales sur l’environnement qu’il juge inutiles, estimant qu’elles sont un obstacle aux créations d’emplois sur le sol américain.
M. Trump a rencontré à plusieurs reprises les patrons de l’industrie automobile et il a fait de l’emploi, notamment dans ce secteur, sa priorité numéro un. | © Kevin Lamarque / Reuters / REUTERS
Donald Trump va annoncer, mercredi 15 mars, à l’occasion d’un déplacement à Detroit, que le texte de l’agence de protection de l’environnement (EPA) fixant les objectifs pour la période 2022-2025 allait être suspendu.
L’EPA qui avait en principe jusqu’à avril 2018 pour décider de l’opportunité de modifier ces normes, centrées sur un objectif de réduction de la consommation moyenne d’essence à 54,5 miles par gallon (environ 4,3 litres aux 100 km) a établi un nouvel ensemble de règles dans les derniers jours de l’administration Obama.
Dans un courrier rédigé en février, les dirigeants des grands groupes automobiles présents sur le marché américain ont demandé au président Trump de suspendre cette décision jugeant qu’elle pourrait constituer une véritable menace pour l’emploi. Ils ont fait valoir que les nouvelles règles entraîneront une forte hausse de leurs coûts et ne correspondent pas à une demande particulière des automobilistes.
Les défenseurs de l’environnement mobilisés
Les défenseurs de l’environnement affirment, à l’inverse, qu’elles réduiront le budget essence des automobilistes et les émissions de gaz de serre. Ils menacent de saisir la justice si l’administration Trump les remet en cause.
La Maison Blanche a logiquement suivi l’avis des constructeurs. Depuis son arrivée à la présidence, M. Trump a rencontré à plusieurs reprises les patrons de l’industrie automobile et il a fait de l’emploi, notamment dans ce secteur, sa priorité numéro un.
Le président a aussi martelé sa volonté de supprimer nombre de réglementations fédérales sur l’environnement qu’il juge inutiles. Il a nommé chef de l’EPA Scott Pruitt, qui en tant que procureur général de l’Oklahoma fut l’un des plus farouches détracteurs de cette agence.