Royaume-Uni : le chômage au plus bas depuis 1975
Royaume-Uni : le chômage au plus bas depuis 1975
Le Monde.fr avec AFP
Il s’établit à 4,7 %, un chiffre qui confirme que le marché de l’emploi reste vigoureux depuis le vote pour le Brexit.
Le taux de chômage au Royaume-Uni a reculé à 4,7 % lors des trois mois achevés à la fin de janvier, tombant à son plus bas niveau depuis 1975, a annoncé, mercredi 15 mars, l’Office des statistiques nationales (ONS).
#Unemployment rate (for people aged 16+) 4.7% for Nov-Jan 2017; last time lower was 1975 https://t.co/Ff0ljvciPy https://t.co/hzwdAW3YT8
— ONS (@ONS)
Quelque 31,85 millions de personnes occupaient un emploi entre novembre et janvier, soit 92 000 de plus que lors de la période d’août à octobre, a précisé l’institut. Et 1,58 million de personnes étaient au chômage, soit 31 000 de moins que lors de la période de trois mois précédente.
Ce chiffre, meilleur que la prévision des économistes interrogés par l’agence Bloomberg qui s’attendaient à un maintien à 4,8 %, confirme que le marché de l’emploi reste vigoureux depuis le vote pour le Brexit.
Le rôle des contrats dits « zéro heure »
L’ONS a ajouté que le taux d’emploi, c’est-à-dire la proportion des personnes âgées de 16 à 64 ans au travail, atteignait 74,6 %, un niveau record depuis 1971.
Une partie de la hausse du taux d’emploi est due à la montée des contrats dits « zéro heure », qui ne garantissent aucun horaire et donc aucune rémunération fixe à l’employé.
D’après de nouvelles données sur le sujet, publiées mercredi par l’institut, environ 905 000 personnes étaient employées sous ce type de contrat lors du dernier trimestre 2016, soit 12,5 % de plus sur un an.
Les salaires ne suivent pas
Les données sur les revenus des ménages, publiées en même temps par l’ONS, sont moins reluisantes, avec une hausse de 2,2 % des revenus moyens (primes comprises), soit un peu moins qu’attendu par les économistes et surtout à peine plus que l’inflation.
La hausse des prix à la consommation a atteint 1,8 % en janvier sur un an, d’après des données publiées à la mi-février, et suivent une courbe ascendante depuis le vote sur le Brexit qui a entraîné une forte dépréciation de la livre et, partant, un renchérissement spectaculaire des denrées importées.