Un avion des forces américaines opérant sur les territoires irakien et syrien, le 15 mars. | HAMAD I MOHAMMED / REUTERS

Les forces armées américaines ont reconnu, jeudi 16 mars, avoir effectué une frappe aérienne dans le nord de la Syrie, mais nié avoir délibérément visé une mosquée où 42 personnes ont perdu la vie dans la province d’Alep. « Le bâtiment que nous avons ciblé, là où avait lieu le rassemblement [d’Al-Qaida], se trouve à environ quinze mètres d’une mosquée qui est toujours debout », a plaidé dans la soirée le colonel John J. Thomas, porte-parole du Commandement des forces américaines au Moyen-Orient (CentCom).

Ce dernier a ajouté que ses services allaient « enquêter sur les allégations » selon lesquelles le raid aurait fait des victimes civiles. Selon un communiqué préalable du CentCom, l’offensive militaire avait causé la mort de « plusieurs terroristes ». Le colonel John J. Thomas a ensuite déclaré que la location précise de la frappe n’était pas claire, mais qu’il s’agissait bien de la même que celle qui aurait touché la mosquée du village d’Al-Jineh.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), 42 personnes, des civils pour la plupart, ont perdu la vie, et une centaine ont été blessées dans les raids aériens qui ont touché le lieu de culte de ce village sous contrôle des groupes rebelles. D’après des images diffusées par des militants antirégime et présentées comme celles du drame, le bâtiment semble par contre entièrement détruit.