Le président américain Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel lors d’une conférence de presse commune dans la East Room de la Maison Blanche, le 17 mars. | SAUL LOEB / AFP

Vendredi 17 mars

Donald Trump et Angela Merkel ont noué le contact à Washington, mais la tension était palpable et les divergences évidentes : du libre-échange à l’immigration. S’ils ont évoqué une rencontre productive, les deux dirigeants au parcours et au style si radicalement différents ont, au cours d’une brève conférence de presse, campé sur leurs positions.

La visite a commencé classiquement par une poignée de main sur le perron de la Maison Blanche. Mais plus tard, assis côte à côte dans le bureau Ovale, le républicain a ignoré – ou n’a pas entendu parmi les crépitements des appareils photos – la chancelière allemande lui proposer de lui serrer une nouvelle fois la main, pour la postérité.

Le chiffre du jour

16

C’est le nombre de minutes pendant lesquelles l’homme qui est parvenu à entrer dans l’enceinte de la Maison Blanche le week-end dernier a pu vaquer dans les jardins de la résidence présidentielle avant d’être interpellé, a annoncé, vendredi, le Secret Service

Le tweet du jour

En amputant le budget du département d’Etat, le président va nuire au statut des Etats-Unis sur la scène internationale, a condamné l’ex-secrétaire d’Etat Madeleine Albright « Pour notre influence et notre réputation dans le monde, l’approche à la tronçonneuse pour le budget du département d’Etat va placer l’Amérique en dernier », a ainsi twitté l’ancienne ministre des affaires étrangères (1997-2001) du démocrate Bill Clinton.

La citation du jour

« Je suis prête à sortir du bois »

Invitée à la soirée annuelle de la Société des femmes irlandaises, à Scranton en Pennsylvanie, Hillary Clinton a poursuivi son retour graduel dans l’espace public depuis sa défaite du 8 novembre. Si elle a avoué « avoir de la difficulté » à regarder les actualités, la démocrate a appelé les Américains à travailler ensemble pour régler les problèmes qui les tourmentent. La candidate malheureuse avait été aperçue dans les bois de Chappaqua, à New York, deux jours après l’élection qui a porté Donald Trump au pouvoir.

En bref

  • La Maison Blanche fait appel du blocage du décret migratoire

L’administration Trump a annoncé avoir fait appel de la suspension partielle, ordonnée par un juge fédéral du Maryland, de son texte qui interdit temporairement l’entrée aux Etats-Unis des réfugiés et des ressortissants de six pays musulmans. Un autre juge fédéral, à Hawaï, avait lui aussi décidé d’un blocage de la mesure. L’appel a été déposé devant le tribunal fédéral de Greenbelt, dans le Maryland. Exactement comme après la suspension le 3 février de son premier décret anti-immigration, le président avait immédiatement promis de poursuivre la lutte devant les tribunaux, « jusqu’à la Cour suprême ».

  • Une tribu mexicaine va déposer plainte contre le mur frontalier

Une tribu du nord du Mexique, dont le territoire s’étend par-delà la frontière avec les Etats-Unis, va déposer plainte contre le projet défendu par Donald Trump. « Un mur dans un désert ne fera qu’affaiblir notre culture déjà fragmentée » a dénoncé Alicia Chuhuhua, l’une des responsables des Tohono O’Odham, précisant qu’elle allait saisir la Cour interaméricaine des droits de l’Homme. Le gouvernement mexicain va appuyer cette démarche.

Le territoire des Tohono O’Odham a été divisé en 1848 lorsque la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a été dessinée. Néanmoins, les 30 000 membres de cette communauté vivant entre l’Etat de Sonora (Mexique) et l’Etat d’Arizona (Etats-Unis), possèdent un permis spécial leur permettant de franchir librement les 120 kilomètres de frontière qui traverse leur terre. Dans cette zone, cette dernière est délimitée par une simple clôture.