Terrorisme : une enquête a été ouverte après l’attaque d’Orly
Terrorisme : une enquête a été ouverte après l’attaque d’Orly
Le Monde.fr avec AFP
L’agresseur de 39 ans a été neutralisé au terme d’une course-poursuite avec les forces de l’ordre, qui avait démarré à l’aube, en Seine-Saint-Denis.
Une enquête pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité, tentative d’assassinat personnel, vol avec arme, association de malfaiteurs criminels en relation avec une entreprise terroriste a été ouverte samedi 18 mars, après l’attaque à l’aéroport d’Orly d’une militaire de l’opération « Sentinelle », a rapporté le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d’une conférence de presse samedi 18 mars.
L’auteur de cette attaque « a déclaré : Posez vos armes, mains sur la tête, je suis là pour mourrir par Allah. De toutes façons, il va y avoir des morts », a expliqué François Molins.
Après avoir jeté au sol un sac contenant un bidon d’essence, l’assaillant a attaqué une militaire, arme de poing à la main droite et sacoche en bandoulière, l’a attrapée avec son bras gauche lui a fait faire mouvement arrière, la positionnant comme bouclier, revolver sur la tempe, a rapporté le procureur.
Ziyed Ben Belgacem, qui était surtout connu des services de police pour des affaires de droit commun, a été abattu par un militaire avant de pouvoir agir et est décédé. L’agresseur de 39 ans a été neutralisé au terme d’une course-poursuite avec les forces de l’ordre, qui avait démarré à l’aube, en Seine-Saint-Denis.
Né en 1978, il ne faisait pas l’objet d’une fiche S et n’était pas inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), le fichier qui recense tous les individus signalés par les services de renseignements.
L’homme était toutefois connu pour sa radicalisation et c’est ce qui avait motivé une perquisition administrative à son domicile en novembre 2015, dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015, après la déclaration de l’Etat d’urgence.
Il était par ailleurs sous contrôle judiciaire au moment de l’attaque, pour des faits de vol avec effraction, et faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire.
Le procureur a également déclaré qu’un cousin de l’assaillant avait été placé en garde à vue, en plus de son père et d’un frère.