Une puissante explosion a secoué mardi 21 mars dans l’après-midi Mogadiscio, provoquant la mort d’au moins cinq personnes « dont des membres des forces de sécurité » et en blessant dix autres, a annoncé Abdifatah Omar Halane, un porte-parole de la capitale somalienne.

Le véhicule, un minibus, se trouvait à un carrefour situé à environ 500 m de la présidence. Il « était arrêté à un barrage pour un contrôle de sécurité lorsqu’il a explosé », a précisé M. Halane. Un habitant du centre de Mogadiscio, Abdukadir Yusuf, a décrit :

« L’explosion était énorme. J’ai vu de la fumée et de la poussière dans tout le quartier alors que je me trouvais sur le toit de ma maison. »

Cette explosion intervient le jour même de l’annonce de la composition du gouvernement par le nouveau premier ministre Hassan Ali Khaire.

La marque des islamistes radicaux Chabab

Plusieurs policiers interrogés ont estimé qu’il s’agissait d’une attaque à la voiture piégée, que les insurgés islamistes radicaux Chabab ont multipliée ces derniers mois à Mogadiscio. Les Chabab ont juré la perte du gouvernement central, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et par les 22 000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

Le 25 janvier, les Chabab ont revendiqué une double explosion dans un hôtel de Mogadiscio qui avait provoqué la mort d’une trentaine de personnes. Un véhicule piégé avait été lancé sur une des entrées du périmètre de sécurité de l’hôtel Dayah, fréquenté par des hommes politiques et situé près du Parlement et de la présidence.

Confrontés à la puissance de feu de l’Amisom déployée en 2007, les Chabab, affiliés à Al-Qaida, ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides.

Les images de l'explosion lors de l'attentat meurtrier en Somalie
Durée : 00:45