« J’ai fait une licence pro en alternance, pour économiser puis voyager »
« J’ai fait une licence pro en alternance, pour économiser puis voyager »
Propos recueillis par Maxime François
Kévin Cannet, 28 ans, a travaillé un an après un bac STL et un BTS, tout en suivant des cours du soir, puis intégré une licence professionnelle bio-industries et biotechnologies. Après un an en Australie, il est désormais en CDI.
« J’ai un parcours atypique puisque j’avais un an de retard lorsque j’ai obtenu mon bac sciences et technologie de laboratoire (STL) en 2007, au lycée Paul-Langevin, à Suresnes (Hauts-de-Seine). Je me suis inscrit en BTS Bioanalyse et contrôles dès l’année suivante dans un organisme privé. J’ai redoublé la deuxième année car je multipliais les petits boulots alimentaires pour payer mes études et aider ma mère. J’ai fini par décrocher mon BTS, puis j’ai été salarié pendant un an comme assistant à la Fondation pour la recherche sur la biodiversité. Je continuais à me former en parallèle grâce à des cours du soir au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), un centre de formation spécialisé dans l’enseignement supérieur. Si ce n’était pas suffisant pour valider un diplôme, cela m’a permis de valider des crédits universitaires. J’ai d’ailleurs évoqué cette expérience lors d’un oral d’admission pour intégrer une licence professionnelle bio-industries et biotechnologies à l’université Paris-VII-Diderot, en partenariat avec l’université Pierre-et-Marie-Curie et l’école nationale de chimie, physique et biologie, à Paris . »
Son conseil
« Je pense que les cours du soir ont convaincu le responsable de la licence pro de ma motivation. C’était le scénario idéal : J’étais trois semaines en cours, trois semaines chez Axpharma, une entreprise de pharmacovigilance. Je me souviens avoir hésité à intégrer une école privée d’ingénieurs mais j’ai fait le choix d’économiser de l’argent pour voyager. J’avais un emploi intéressant, un salaire. Cela m’a permis de financer un billet d’avion pour l’Australie. Je me suis envolé l’année suivante pour Brisbane. Une fois sur place, j’ai trouvé un petit boulot pour me payer des cours d’anglais. J’en ai profité pour voyager dans le pays puis en Asie sans trop toucher à mon budget de départ. Je suis rentré en France depuis deux ans et je travaille en CDI dans une entreprise pharmaceutique. Je n’exclus cependant pas de reprendre des études plus tard, par curiosité. »
APB 2017 : « Le Monde » Campus vous aide à vous orienter
Donner à comprendre l’enseignement supérieur et le monde de demain afin d’aider lycéens et étudiants à faire les bons choix d’orientation aujourd’hui, telle est l’ambition du Monde Campus, notamment à travers ses rubriques APB, Etudes supérieures et O21, et son événement O21/s’orienter au 21e siècle, qui a été organisé cette année à Lille, à Cenon (près de Bordeaux), à Villeurbanne et à Paris.
Voici quelques articles particulièrement utiles à l’heure de formuler ses vœux d’études supérieures sur APB (la date limite étant lundi 20 mars, à 18 heures, mais avec des délais supplémentaires pour envoyer les dossiers de candidature et classer ses vœux).