Hommages aux victimes de l’attentat sur la place de Trafalgar Square, jeudi à Londres. | STEFAN WERMUTH / REUTERS

La police britannique a procédé à deux nouvelles arrestations « importantes » dans la nuit de jeudi 23 à vendredi 24 dans l’enquête sur l’attentat qui a fait quatre morts mercredi à Londres, a annoncé le chef de la police antiterroriste Mark Rowley. Cela porte à neuf le nombre de personnes en garde à vue.

La police avait déjà arrêté jeudi huit personnes âgées de 21 à 58 ans – cinq hommes et trois femmes – en six endroits différents, sept à Birmingham et une à Londres. Une femme a été libérée sous caution, a précisé M. Rowley.

Par ailleurs, ce dernier a donné le nom de naissance de l’auteur comme étant Adrian Russell Ajao, après avoir communiqué, dans un premier temps, l’un de ses nombreux noms d’emprunt, Khalid Masood.

L’enquête mobilise des centaines d’officiers et se concentre sur les motivations du tueur et sa préparation, et le fait de savoir s’il a agi seul inspiré par la propagande islamiste ou s’il a été aidé et commandité, a-t-il ajouté.

Le profil de l’assaillant se précise

L’auteur de l’attaque est né le jour de Noël en 1964 dans le Kent, dans le sud-est de l’Angleterre, a indiqué M. Rowley. Selon les médias britanniques, il s’est converti à l’islam et aurait séjourné en Arabie saoudite au milieu des années 2000, période au cours de laquelle il se serait radicalisé.

Il vivait depuis peu dans les Midlands de l’Ouest et « ne faisait l’objet d’aucune enquête ». « Les services de renseignement ne possédaient pas d’éléments sur son intention de mener une attaque terroriste », selon Scotland Yard. Elevé par sa mère, il a grandi à Rye, dans le Kent. Il habitait jusqu’en juin 2016 à Birmingham avec sa femme et leurs enfants, selon des témoins qui ont dépeint un homme « très religieux ».

Adrian Russell Ajao avait été condamné à plusieurs reprises dans le passé pour agressions, possession d’armes et trouble à l’ordre public, des faits commis entre 1983 et 2003, toujours selon Scotland Yard. Sa dernière condamnation remonte à décembre 2003 après son arrestation en possession d’un couteau.

« Il y a quelques années, il a fait l’objet d’une enquête du MI5 », le service de renseignement intérieur britannique, en lien avec « l’extrémisme violent », avait fait savoir de son côté la première ministre, Theresa May, jeudi devant le Parlement, ajoutant qu’il était alors « un personnage secondaire » dans l’enquête.

Hommages

Parmi la cinquantaine de blessés dans l’attaque, au moins 31 ont été hospitalisés et deux étaient toujours dans un état critique vendredi, selon Mark Rowley.

Les hommages aux victimes continuent. Des centaines de personnes se sont réunies jeudi soir à Trafalgar Square, place emblématique du centre de la capitale du Royaume-Uni, pour une veillée. « Les Londoniens ne se laisseront pas intimider par le terrorisme », a promis à cette occasion le maire de la ville, Sadiq Khan.

Des messages, des drapeaux et des fleurs ont été apportés par la foule sur la place étroitement surveillée par la police. Des gens ont également présenté leurs condoléances aux policiers qui ont perdu un collègue dans l’attentat.

Attentat de Londres : le déroulement des faits
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