Attaque à Orly : deux hommes mis en examen par les juges antiterroristes
Attaque à Orly : deux hommes mis en examen par les juges antiterroristes
Le Monde.fr avec AFP
Ils sont soupçonnés d’avoir eu un rôle dans la fourniture de l’arme de Ziyed Ben Belgacem, abattu le 18 mars à l’aéroport d’Orly après avoir attaqué des militaires.
Des policiers à l’aéroport d’Orly, le 18 mars. | BENOÎT TESSIER / REUTERS
Deux hommes ont été mis en examen, vendredi 25 mars, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle par les juges antiterroristes. Ils sont soupçonnés d’avoir eu un rôle dans la fourniture de l’arme de Ziyed Ben Belgacem, abattu le 18 mars à l’aéroport parisien d’Orly après avoir attaqué des militaires, a fait savoir samedi 25 mars une source judiciaire.
Les deux suspects de 30 et 43 ans, habitant la région parisienne et proches de l’assaillant, ont un lourd casier judiciaire, mais sans connotation terroriste, toujours selon cette source, qui précise que, d’après les premières investigations, ils n’ont pas de lien avec la mouvance islamiste radicale.
Le plus jeune a également été mis en examen pour détention d’arme de catégorie B, en relation avec une entreprise terroriste. Ils ont tous les deux été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris.
Signalé pour « radicalisation »
Condamné à plusieurs reprises notamment pour vol à main armée ou trafic de stupéfiants, Ziyed Ben Belgacem, 39 ans, a été tué il y a une semaine peu après 8 h 20 par des soldats de l’opération Sentinelle qu’il venait d’attaquer à l’aéroport parisien d’Orly, armé d’un revolver à grenaille, après avoir réussi à s’emparer du fusil d’assaut d’une jeune militaire.
Le plus jeune des suspects est soupçonné de lui avoir remis le revolver à grenaille, quelques jours plus tôt, l’autre d’avoir été présent lors de la remise, a expliqué la source proche de l’enquête. En garde à vue, le premier a reconnu avoir été en possession de l’arme et l’avoir entreposée chez lui, avant que Ziyed Ben Belgacem ne vienne la chercher, selon la même source.
Leurs auditions n’ont pas permis d’en savoir plus sur les motivations de l’assaillant, qui n’était pas fiché S (sûreté de l’Etat), mais qui avait été signalé pour « radicalisation » lors d’un séjour en prison en 2011-2012.