Au Japon, la justice autorise le redémarrage de deux réacteurs nucléaires
Au Japon, la justice autorise le redémarrage de deux réacteurs nucléaires
Le Monde.fr avec AFP
Les unités 3 et 4 de la centrale de Takahama avaient été arrêtées en 2016 par une première décision de justice pour des raisons de sûreté soulevées par des riverains.
Les plaignants ont fustigé « une décision injuste ignorant l’opinion publique », selon cette affiche brandie devant la Haute cour d’Osaka (Japon) le 28 mars 2017 | STR / AFP
Six ans après la catastrophe de Fukushima Daiichi, le nucléaire reste un sujet sensible au Japon. Deux réacteurs de l’ouest du pays mis à l’arrêt pour des raisons de sûreté vont pouvoir redémarrer, selon une décision de justice de mardi 28 mars.
La Haute Cour d’Osaka a levé l’ordre d’arrêt émis en 2016 pour les unités 3 et 4 de la centrale de Takahama, située à quelque 350 kilomètres à l’ouest de Tokyo. A la sortie de la cour, les plaignants ont fustigé « une décision injuste ignorant l’opinion publique nationale et régionale », selon une affiche brandie devant des caméras de télévision.
La compagnie Kansai Electric Power, qui gère ces deux réacteurs, a de son côté salué la nouvelle. « Avec la sûreté comme priorité, nous allons nous efforcer de faire comprendre nos vues à la préfecture de Fukui ainsi qu’aux habitants », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Pour des raisons techniques et géographiques, tous les réacteurs nucléaires au Japon sont situés en bord de mer et en zone sismique, les exposant à des risques accrus.
Seulement trois réacteurs en service
En mars 2016, un tribunal, saisi par un groupe de riverains, avait exigé l’arrêt des deux réacteurs, alors qu’ils venaient tout juste d’être remis en service. « A la lumière de l’accident de Fukushima, il reste des interrogations sur les mesures de protection vis-à-vis d’un tsunami et concernant les plans d’évacuation », avait alors souligné un juge, qui estimait que la compagnie n’avait pas fourni suffisamment d’explications sur les mesures de sûreté.
Kansai Electric avait fait appel et avait été une première fois déboutée. Elle a cette fois-ci obtenu gain de cause et va pouvoir commencer les procédures en vue du redémarrage des réacteurs, un processus qui devrait prendre plus d’un mois, selon la chaîne publique NHK.
Actuellement, sur les 42 réacteurs restants dans l’archipel (contre 54 avant le drame de Fukushima), trois seulement sont en service, tous situés dans le sud-ouest de l’archipel (Sendai 1 et 2, Ikata 3).
Six ans après l’accident nucléaire, où en est la centrale de Fukushima ?
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Universcience.tv.