Jean Lassalle, maître du happening politique
Jean Lassalle, maître du happening politique
M le magazine du Monde
L’ex-collègue de François Bayrou, postulant surprise à l’élection présidentielle, est connu pour ses nombreux coups d’éclat. Le dernier : son grand oral devant les maires où il s’est écrié : « Être ou ne pas être, exister ou mourir (…). Maires de France, tenez bon ! »
2017 : candidat pour de vrai
Jean Lassalle lors d’une réunion publique à Bidos, dans les Pyrénées Atlantiques, pour le lancement de sa campagne présidentielle. | Raphael Bloch/Epicureans
Né en 1955 dans une famille de bergers transhumants, député des Pyrénées-Atlantiques depuis 2002, Jean Lassalle s’est émancipé du MoDem pour créer en 2016 le mouvement Résistons ! Nul ne croyait vraiment, lorsqu’il est parti en campagne, qu’il obtiendrait les parrainages nécessaires. Reste à trouver des électeurs. Pour sa première réunion publique de candidat, il n’a déplacé que 200 personnes à Bidos. Et lors du sondage Rolling Ifop du 21 mars, il est crédité à 1 %.
2015 : clown à l’Assemblée
Le député MoDem à l’Assemblée nationale. | Marc Chaumeil/french-politics.com
En janvier 2015, en plein débat sur la loi Macron, Lassalle a fait rire aux larmes l’Hémicycle en racontant à quel point l’examen du permis de conduire avait été « une épreuve redoutable » pour lui, qui l’a décroché au bout de trois fois. Évoquant la mise en place éventuelle de tests psychotechniques, il a confié : « Le premier que j’ai passé à l’école à l’âge de 8 ans (…) avait révélé que j’avais un QI juste légèrement au-dessus de zéro. »
2013 : marcheur invétéré
Lors de son tour de France, Jean Lassalle accompagné de Christine Espert, secrétaire générale adjointe du MoDem. | Yves Salvat/Maxppp/Photopqr/Le Progrès
D‘avril à décembre 2013, Jean Lassalle part sur les routes pour effectuer un tour de France à pied. Son but : aller à la rencontre des citoyens, écouter leurs souffrances et leur colère et se faire « la voix des sans-voix ». Un brin mégalo, il a consigné les doutes et les aspirations de ceux qu’il a rencontrés dans des « cahiers de l’espoir », en référence aux cahiers de doléances de l’Ancien Régime.
2006 : gréviste de la faim
Jean Lassalle, alors député UDF, est hospitalisé à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches après sa grève de la faim. | Sipa Press
Le 7 mars 2006, il débute une grève de la faim dans la salle des Quatre-Colonnes, au Palais-Bourbon, où journalistes et parlementaires se croisent. Il veut alerter l’opinion sur le départ de l’usine Toyal, qui emploie 150 salariés dans la vallée d’Aspe. En cinq semaines, il perd 21 kilos et est hospitalisé en urgence. Sur intervention de Jacques Chirac, Toyal finit par abandonner son projet de nouvelle implantation.
2003 : chanteur d’alerte
Jean Lassalle chante a capella dans l’Hémicycle la chanson béarnaise « Aqueros Mountagnos ». | PhotoPQR/Le Parisien/MAXPPP
En 2003, il se fait remarquer en chantant a capella dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale la chanson béarnaise Aqueros Mountagnos. Il compte ainsi interpeller Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, pour obtenir le maintien d’une gendarmerie près du tunnel du Somport. Jean Lassalle sera entendu : celle-ci ne sera finalement pas fermée.