Présidentielle : le débat du 20 avril reste incertain
Présidentielle : le débat du 20 avril reste incertain
Jean-Luc Mélenchon, François Fillon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen émettent de fortes réserves quant à leur participation à cette émission organisée par France 2.
Débat télévisé entre les onze candidats à la présidentielle 2017 sur BFM et CNews au studio 210 de La Plaine Saint-Denis, mardi 4 avril 2017. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR « LE MONDE »
A peine le débat de mardi soir terminé, les regards se tournent déjà vers le 20 avril. C’est à cette date que France 2 entend à nouveau réunir les onze candidats sur un plateau, pour un dernier échange collectif avant le premier tour, qui se tiendra trois jours plus tard.
Mais plusieurs candidats continuent d’émettre des réserves, en particulier sur la date choisie. Jean-Luc Mélenchon avait fait savoir la semaine dernière qu’il ne se rendrait pas à l’émission si le jour du 20 avril était maintenu. « On dit qu’on peut trouver une autre date », a appuyé mercredi 5 avril son porte-parole, Alexis Corbière, qui a assuré que les discussions se poursuivaient avec la direction de France 2.
De « gros doutes » au Front national
Emmanuel Macron se montre lui aussi réticent à participer à un tel débat à une date si proche du scrutin. « Je n’irai pas [sur France 2] s’ils maintiennent mordicus le 20 », avait-il précisé au Monde la semaine dernière.
Au Front national, « nous ne sommes pas contre le principe », a expliqué le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline, sur LCP. Cependant, « nous avons des gros doutes sur la capacité de France Télévisions à mener ce débat à bien et nous n’avons pas aujourd’hui de garanties sur la loyauté, la sincérité, la sérénité et l’équité du débat ». Alors « nous attendons de voir », a-t-il conclu. « S’il n’y a aucun des candidats principaux, je ne vais pas y aller », avait déjà souligné Mme Le Pen mardi.
Du côté de François Fillon, on observe la même prudence. « On a une position : c’est tous ou rien ; soit il y a les onze candidats, soit il n’y a pas de débat », a déclaré sur CNews Bruno Retailleau, président du parti Les Républicains au Sénat et proche du candidat.
Dupont-Aignan milite pour le maintien
Parmi les principaux candidats, seul Benoît Hamon est favorable sans réserve à la tenue du débat. « Je ne comprends pas très bien l’idée de refuser d’y aller », a commenté sur Public Sénat l’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot, qui soutient M. Hamon, « je pense que le supprimer ou refuser d’y participer donne un signal particulier aux électeurs et électrices ».
Chez les « petits » candidats, Nicolas Dupont-Aignan continue de militer pour le maintien de cette émission. « Si dans la Russie de Poutine, il n’y avait qu’un débat, tout le monde dirait que c’est un pays qui n’est pas démocratique », a-t-il clamé sur Radio Classique, rappelant que trois débats avaient été organisés avant les primaires de la droite puis de la gauche.
Présidentielle 2017 : le débat à 11 candidats résumé en 5 minutes
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