Le Clermontois Paul Jedrasiak (2e en partant de la droite) taclé par les Brivistes au stade Michelin de Clermont-Ferrand, le 8 avril. | THIERRY ZOCCOLAN / AFP

La lutte pour la phase finale du Top 1, qui paraissait déjà serrée, l’est encore d’avantage après la 23e journée jouée samedi 8 et dimanche 9 avril. A trois matchs du terme, Clermont voit sa deuxième place menacée par Montpellier, alors que Brive et Lyon se sont invités dans la course à la qualification.

Plus qu’une petite victoire et le leader rochelais aura officiellement son billet, déjà bien dans sa poche, pour les demi-finales à Marseille. Après leur onzième match de suite sans défaite contre Bordeaux-Bègles (16-5), record de Toulouse (2008-2009 et 2011-2012) égalé, les Maritimes comptent en effet à trois journées du terme 18 points d’avance sur le troisième Montpellier, qui compte cependant un match en moins.

Bayonne relégué en Pro D2

Le Vélodrome est donc en vue pour La Rochelle, alors que, à l’opposé du tableau, Bayonne est officiellement relégué en Pro D2 après sa défaite, samedi, contre le Stade Français (16-32). Un an après sa remontée, annoncée depuis plusieurs mois, et alors qu’ont ressurgi les rumeurs de fusion avec Biarritz, vite démenties. L’Aviron sera accompagné – sauf miracle – par Grenoble, laminé à Montpellier (14-54) et qui compte 14 points de retard sur Toulouse, premier relégable avant son match contre Toulon dimanche (17 heures).

Le Bayonnais Jean Monribot (à droite) au contact avec Julien Arias, du Stade Francais, au stade Jean-Dauger de Bayonne,  le 8 avril. | DANIEL VELEZ / AFP

Cette large victoire permet au MHR, outre d’être quasiment assuré d’un barrage à la maison, de sérieusement envisager les demi-finales, grâce à la défaite surprise de Clermont à domicile face à Brive (21-26). Résultat, l’ASM ne compte plus que 4 points d’avance sur les Héraultais. Avec donc un match en plus au compteur et un calendrier plus compliqué : deux déplacements pour le championnat, à Grenoble et Lyon, puis réception de La Rochelle, alors que le MHR recevra Bayonne et le Stade Français et ira à La Rochelle, auquel s’ajoute la demi-finale de Coupe d’Europe le 23 avril contre le Leinster.

Cette deuxième défaite en trois matchs à domicile, et la quatrième sur les cinq dernières journées, embarrasse donc franchement les Auvergnats, qui ne pourront autant gérer leur effectif s’ils veulent s’épargner un barrage. D’autant que la large rotation effectuée par Franck Azéma a montré, samedi 8 avril, ses limites.

Le Lyonnais Virgile Bruni s’empare du ballon au-dessus des Castrais, le 8 avril au stade Pierre-Antoine de Castres. | REMY GABALDA / AFP

Castres grand perdant

L’autre grand perdant dans le haut de tableau est Castres. Battu pour la troisième fois de suite par Lyon (16-17), le CO s’est compliqué la tâche en vue d’un barrage à domicile, et sa présence en phase finale semble moins certaine qu’il y a un mois. Certes, il compte un match en moins – celui reporté face au Stade Français, toujours en suspens. Son avance sur la septième place est néanmoins désormais nulle.

Le Stade français pas totalement éliminé

Derrière, les poursuivants ne manquent pas. Parmi eux, Lyon (9e, 50 points) et Brive (8e, 52 points) ont forcé le passage par leurs victoires à l’extérieur, et le Racing (5e, 53 points) a réintégré le wagon des six qualifiés après sa victoire dimanche (34-32) face à Pau (6e, 53 points), un concurrent direct. Sans prendre cependant le point de bonus offensif qui se dessinait et en laissant le point de bonus défensif à la Section lors d’une fin de match où il s’est fait peur.

A l’instar de son rival francilien, le Stade Français semble revigoré depuis l’épisode de la fusion avortée entre les deux clubs avec trois succès, toutes compétitions confondues. Vainqueur pour la première fois à l’extérieur de la saison en Top 14, comme le LOU, les Parisiens ne sont pas totalement éliminés de la course à la phase finale, extrêmement serrée. Seulement 4 points séparent en effet Castres (4e, 53 points) du Stade Français (10e, 49 points).