Marché du Vélib’ à Paris : JCDecaux, la RATP et la SNCF déposent un recours
Marché du Vélib’ à Paris : JCDecaux, la RATP et la SNCF déposent un recours
Le Monde.fr avec AFP
Le système Vélib’ fait l’objet d’un renouvellement de marché qui entrera en vigueur en janvier 2018. La commission d’appel d’offres a mieux classé l’offre de Smoovengo.
JCDecaux détient le marché de Vélib’ depuis sa mise en place en 2007. | CHARLES PLATIAU / REUTERS
Le groupement JCDecaux-SNCF-RATP a annoncé, mardi 11 avril, avoir déposé un recours en référé auprès du tribunal administratif de Paris, après que la commission d’appel d’offres du marché des Vélib’ lui a préféré son concurrent, Smoovengo. Le syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole avait annoncé, début avril, avoir « classé en tête l’offre du groupement Smoovengo ». Ce choix doit être entériné par vote mercredi.
Dans un communiqué, JCDecaux souligne que ce recours a été déposé « pour la défense des 315 collaborateurs » qui travaillent au sein de Cyclocity, sa filiale de service de vélo en partage. Le système Vélib’ fait l’objet d’un renouvellement de marché qui entrera en vigueur en janvier 2018, pour quinze ans. Elargi à la Métropole du Grand Paris, il proposera alors des vélos plus légers, plus solides et avec un tiers de vélos électriques.
Accusations de dumping social
Smoove, une PME familiale de Montpellier, créée en 2008 et qui dirige le consortium Smoovengo, a remporté des marchés dans 26 villes, en France et à l’étranger. Depuis que la commission d’appel d’offres a mieux classé son offre, les deux consortiums rivaux s’affrontent sur les questions relatives à l’emploi.
Le géant français de l’affichage publicitaire, qui détient le marché depuis sa mise en place en 2007, a ainsi estimé que l’écart entre les deux offres « se fonde sur un dumping social, avec une proposition excluant la reprise de l’ensemble des personnels et reposant sur de nouvelles équipes inexpérimentées, moins nombreuses et à des conditions sociales et salariales dégradées ».
Ce à quoi la PME héraultaise a répondu que « les mises en cause concernant un “dumping social” sont totalement infondées et constituent une contre-vérité ». Elle a ajouté s’être engagée à privilégier le personnel en place pour ses recrutements à venir.