Des Palestiniens participent à une manifestation en solidarité avec les prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, le 17 avril. | AMMAR AWAD / REUTERS

Israël a affirmé mardi 18 avril qu’il refuserait de négocier avec le millier de prisonniers palestiniens ayant commencé la veille une grève de la faim pour réclamer des conditions « dignes » de détention. « Il s’agit de terroristes et d’assassins qui reçoivent ce qu’ils méritent et nous n’avons pas de raisons de négocier avec eux », a déclaré le ministre de la sécurité intérieure, Gilad Erdan, à la radio militaire.

Ce mouvement, inédit depuis 2013, a été initié par Marouane Barghouti, que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a qualifié « d’archi-terroriste » dans un communiqué. C’est l’une des personnalités les plus populaires du Fatah, la principale composante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), et grand rival du président palestinien, Mahmoud Abbas. M. Barghouti purge cinq peines de perpétuité pour des attentats meurtriers durant la deuxième Intifada (2000-2005).

Appel au calme de l’ONU

« Nous sommes évidemment conscients de la situation et nous suivons de près les développements », a déclaré de son côté le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. « Par principe, où que ce soit, nous appelons toujours à un traitement humain des détenus », a-t-il ajouté.

L’institution a également lancé un appel au calme après des affrontements en Cisjordanie avec les partisans des grévistes. Le Conseil de sécurité doit se pencher jeudi sur le conflit israélo-palestinien lors de son débat mensuel sur le sujet.