Centrale Nantes : deux étudiants exclus pour des débordements lors d’un week-end d’intégration
Centrale Nantes : deux étudiants exclus pour des débordements lors d’un week-end d’intégration
La section disciplinaire de l’école d’ingénieurs s’est prononcée sur des faits, qui remontent à septembre, pouvant être assimilés à du bizutage.
Photo d’illustration. Week-end d’intégration, en septembre 2010 à Lyon. | JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
Des exclusions, dont une avec sursis : la sanction prise à la fin mars par l’école d’ingénieurs de Centrale Nantes contre trois de ses étudiants se veut exemplaire. En septembre 2016, l’information avait été immédiatement divulguée par la presse locale : lors du trajet en bus entre Nantes et La Rochelle, où se déroulait le week-end d’intégration des premières années, des étudiants de deuxième année s’étaient dénudés. Ils avaient alors « forcé certains de leurs camarades à consommer de l’alcool », précise le site 20 minutes.
Sanctions « graduées »
Le directeur de l’école, Arnaud Poitou, avait, dans un premier temps, décidé de retirer sa subvention de 30 euros par élève allouée pour le transport du week-end. Puis il avait saisi la « section disciplinaire après que des faits suffisamment étayés [avaient] été portés à sa connaissance » explique au Monde le service communication.
Cette section, « prévue par la loi pour des établissements comme le nôtre, est composée de cinq étudiants et de cinq enseignants, et est indépendante de la direction ». Celle-ci a décidé de sanctionner l’un des étudiants d’une exclusion définitive, un autre, d’une exclusion de deux ans. Le dernier pourra poursuivre ses études, l’exclusion prononcée contre lui étant « d’un an avec sursis ». L’un des trois étudiants a déjà fait appel de cette sanction auprès du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche.
« Les sanctions prises restent strictement dans le cadre prévu par le code de l’éducation et ont été graduées en fonction de l’implication des personnes dans les faits reprochés », précise Centrale Nantes. « L’école est intransigeante autour de tout ce qui peut s’apparenter à du bizutage. D’autant que ce qui s’est passé dans ce bus n’est pas conforme à la charte signée par tous les élèves au départ de ce week-end d’intégration », a fait valoir Arnaud Poitou à 20 Minutes.